WASHINGTON — Le Département d’État américain a approuvé la vente éventuelle de systèmes de roquettes d’artillerie à haute mobilité M142 et d’équipements connexes au Canada.
Un communiqué de presse de l’Agence de coopération pour la sécurité et la défense (Defense Security Cooperation Agency), qui fait partie du Département de la Défense des États-Unis, estime le coût de la vente à 1,75 milliard $ US et précise que le principal entrepreneur est Lockheed Martin.
Le communiqué indique que le Canada a demandé l’achat de 26 de ces systèmes — appelés HIMARS — ainsi que d’autres articles.
Le communiqué précise que la vente proposée soutiendra les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis en contribuant à améliorer les capacités militaires du Canada.
«Cette capacité protégera le Canada en améliorant sa contribution à la défense collective de l’hémisphère et à la défense et à la dissuasion en Europe, conformément aux plans de défense de l’OTAN, indique le communiqué. Le Canada n’aura aucune difficulté à intégrer ces articles et ces services à ses forces armées.»
Le premier ministre Mark Carney a promis d’atteindre l’objectif de dépenses de défense du Canada fixé par l’OTAN — l’équivalent de 2 % du produit intérieur brut — au cours de l’exercice 2025-2026.
En juin, M. Carney a indiqué que le Canada investirait plus de 9 milliards $ US dans la défense au cours de cet exercice. Les plans d’investissement du premier ministre en matière de défense comprennent de nouveaux aéronefs, des véhicules armés et des munitions.
Ottawa a expliqué vouloir se doter d’une capacité de frappe de précision à longue portée, et des représentants gouvernementaux ont proposé la plateforme HIMARS.
«Nous allons rapidement acquérir de nouveaux équipements et technologies, renforcer notre capacité industrielle de défense et respecter notre engagement de défense envers l’OTAN cette année, a déclaré M. Carney en juin. Le Canada saisira cette occasion avec urgence et détermination.»
M. Carney a également indiqué qu’Ottawa cherchait à réorienter ses dépenses de défense vers des pays autres que les États-Unis, compte tenu des relations bilatérales tendues entre le Canada et l’administration Trump.
Les cabinets du ministre de l’Approvisionnement, Joël Lightbound, et du ministre de la Défense, David McGuinty, n’ont pas encore répondu aux demandes de commentaires.
Le président américain Donald Trump a passé des années à critiquer les pays de l’OTAN qui n’ont pas atteint leurs objectifs de dépenses de défense, dont le Canada.
Après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche plus tôt cette année, et alors que la guerre menée par la Russie en Ukraine se poursuit, les pays de l’OTAN se sont engagés à accroître rapidement leurs dépenses de défense.
La vente de HIMARS a été approuvée par l’Agence de coopération pour la sécurité et la défense, mais elle devra encore être approuvée par le Congrès. Des négociations distinctes auront également lieu entre Ottawa et Lockheed Martin.
Le communiqué de presse précise que la valeur en dollars annoncée mercredi correspond à la quantité estimée la plus élevée, basée sur les besoins initiaux, et que le prix final pourrait être inférieur, selon l’accord de vente signé.
L’achat approuvé comprend des nacelles de lancement de fusées, des services de soutien à l’intégration, des pièces de rechange et des formations.