Se tenir la main pour sensibiliser. Ce dimanche 5 octobre, SOS Amitié organise la deuxième édition de « Relions-nous », sur la Corniche Kennedy. L’idée ? « Créer la plus grande chaîne humaine de Marseille pour sensibiliser à la santé mentale des jeunes », précise Jeanne Sialelli, présidente de SOS Amitié.

4 appels sur 5 restent sans réponse

Créée en 1960, l’association vient en aide aux personnes isolées. « À l’origine, nous étions une plateforme d’écoute, centrée sur la prévention du suicide. Mais depuis la Covid, tout a changé. On reçoit de plus en plus d’appels de jeunes entre 20 et 30 ans », s’inquiète Jeanne Sialelli. À Marseille, 11 395 appels ont été recensés l’an dernier, mais 4 appels sur 5 restent sans réponse, faute de bénévoles. « Le recrutement est aussi l’objectif de l’événement. Nous avons besoin d’écoute », s’alarme la présidente.

Des étudiants au cœur de l’organisation

Prospection, communication digitale, affichage sauvage dans toute la ville… Pour cette édition, les élèves des lycées Jean Perrin et Marcel Pagnol (10e) se sont mobilisés pour organiser l’événement. « Ils travaillent dessus depuis la rentrée. Je l’ai intégré au programme en tant que projet pédagogique. La majorité des élèves se sentent concernés, de près ou de loin », affirme Caroline Cohen, professeur d’économie gestion au lycée Jean Perrin.

En 2024, 55% des jeunes âgés entre 18 et 24 ans affirmaient être affectés par un problème de santé mentale. En première année de BTS, Tony se sent particulièrement concerné. « J’ai été victime de harcèlement au collège, alors ce projet résonne en moi. M’engager pour une cause comme celle-ci me touche et renforce aussi mon envie d’aider les autres », témoigne le jeune homme de 18 ans. Ce dimanche, des centaines de Marseillais se donneront la main sur la Corniche. Un geste simple qui rappelle une urgence bien réelle : celle de ne plus laisser des appels au secours sans réponse.

Les inscriptions se font sur la plateforme Helloasso.