Traduit par
Cecile Herrero
Publié le
2 octobre 2025
L’Amérique latine était à l’honneur mercredi soir à la Semaine de la mode de Paris, avec un défilé magistral signé Tom Ford et une collection de Gabriela Hearst pleine de charme et d’audace commerciale.
Tom Ford: la hauteur chic selon Haider
La nomination de Haider Ackermann chez Tom Ford s’impose comme l’une des embauches les plus judicieuses de ces dernières années.
Tom Ford Spring/Summer 2026 collection in Paris – Courtesy
Même si cette saison voit les débuts de créateurs dans plus de quinze maisons, la deuxième présentation de Haider chez Tom Ford avait des allures de nouvelle première — et, de surcroît, dramatique. Pour la simple raison que le fondateur, Tom Ford, n’était pas présent.
Le défilé, présenté devant à peine 150 invités triés sur le volet, était confortablement niché au Pavillon Vendôme, entre les deux hôtels les plus en vue de la scène mode – l’Hôtel Costes et le Ritz. Un espace bleu nuit, traversé par un bassin de laque bleu saphir sur lequel la troupe de Haider Ackermann a évolué, s’est émue, s’est abandonnée et s’est prélassée.
Les mannequins, d’une distance hautaine, toisaient le public. Et elles pouvaient se le permettre, tant elles paraissaient divines. Chez Haider Ackermann, point de luxe discret ni de style pratique: place à un glamour survitaminé et à une élégance ultra pointue.
Le défilé s’est ouvert sur un trio de ravissantes silhouettes en robes-manteaux taillées au scalpel, en peau de lézard enduite et translucide. Épatants, des costumes pantalons d’allure masculine portés avec des mini-soutiens-gorge ; tout comme des blousons biker en daim absolument parfaits. Débonnaires, les hommes en blazers de soie ivoire ou gris perle, ou en blousons en daim vert marbre du Connemara.
Tom Ford Spring/Summer 2026 collection in Paris – Courtesy
Les filles arboraient des carrés de la fin des années 1950, les hommes des cheveux lissés et gominés d’idole de cinéma. Le casting, souvent par couples, bras entrelacés, jouait les amoureux.
Pour le soir, des robes en mousseline de soie révélatrices, avec des découpes, des jockstraps et un soupçon de perversité chic.
« Mon travail porte sur la force et la fragilité, et sur le fait d’oser s’affirmer ; ce défilé renvoie donc à quelque chose que j’ai en tête », a expliqué Haider Ackermann, au milieu d’une cohorte de fidèles venus le féliciter. Avant de décrire son casting mûr comme « mes compagnons de longue date ».
Le point culminant du défilé a réuni les mannequins emblématiques Erin O’Connor et Scott Barnhill, en costumes assortis bleu cobalt, s’appropriant le podium. Un mix de « Heroes » de David Bowie retentissait dans les haut-parleurs.
« Cette chanson évoque un amour interdit entre deux personnes. Nous savons tous ce qui se passe dans le monde. Alors oui, il s’agit d’avoir le courage de se lever. Je ne dis rien de politique, je l’indique simplement d’un clin d’œil », a ajouté Haider Ackermann, né en Colombie mais élevé aux Pays-Bas.
Gabriela Hearst: des archétypes qui font autorité
Un défilé signé Gabriela Hearst garantit le sourire, où un optimisme roboratif est un leitmotiv permanent.
Voir le défiléGabriela Hearst – Spring-Summer2026 – Womenswear – France – Paris – ©Launchmetrics/spotlight
D’autant plus cette saison, avec en ouverture la souriante Laura Dern, lauréate d’un Oscar, dans une robe en lamé argent.
Présenté sur une terrasse surplombant un magnifique jardin, dans un quartier médiéval au bas du Ve arrondissement, le défilé baignait dans une ambiance enjouée à l’heure où les invités prenaient place. Chacun découvrait un catalogue finement imprimé de dessins à l’aquarelle d’archétypes: Grande Prêtresse, Impératrice, Nourricière, Médiatrice et, pour notre bonheur, les Amoureux.
Leurs silhouettes allongées donnaient le ton d’une collection presque entièrement composée de fourreaux, de robes, de ponchos et de capes effleurant le sol.
Voir le défiléGabriela Hearst – Spring-Summer2026 – Womenswear – France – Paris – ©Launchmetrics/spotlight
« Je suis un être radieux. Je suis un trésor vivant. J’honore et j’apprécie profondément les ressources illimitées de courage qui sont en moi », pouvait-on lire dans l’un des nombreux textes du programme vantant la sagacité et la puissance féminines.
Née en Uruguay, Gabriela Hearst a intégré de nombreux croquis à ses silhouettes et a suivi avec une méticulosité exemplaire la ligne allongée. L’ensemble avait un certain cachet royal, tout en restant d’une aisance évidente.
Gabriela Hearst est venue saluer dans un tailleur en cuir noir à jupe de cow-girl, tel un membre à part entière de sa propre troupe. Et elle a arraché un nouveau sourire à un public qui a quitté le défilé le sourire aux lèvres.
Cet article est une traduction automatique.
Cliquez ici pour consulter l’article d’origine.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2025 FashionNetwork.com