Qu’on a transpiré samedi 20 septembre ! 30 °C mesurés à la station de Bâle-Mulhouse, 31,2 °C à Colmar-Meyenheim, même 32,2 °C à Strasbourg-Entzheim – la deuxième température maximale la plus élevée à cette époque de l’année depuis le début des relevés en 1924. Deux jours et vingt degrés perdus plus tard, l’automne signifiait son intronisation en climatisant toute la région.
Pour ne rien arranger, c’est à ce moment que le soleil a décidé de prendre ses congés. Une cure de grisaille qui allait priver les Colmariens de lumière astrale durant cinq jours consécutifs, du lundi 22 au vendredi 26.
Huit minutes d’ensoleillement en cinq jours à Strasbourg
À Strasbourg, il fallait être dehors au bon moment, mardi 23, pour profiter de la misérable fenêtre d’ensoleillement de la semaine : huit minutes ! Pas de quoi recharger ses stocks de vitamine D. Sur l’ensemble de ce mois bien gris, le déficit de rayonnement solaire a atteint 28 % dans la capitale alsacienne, selon les données du site infoclimat.fr.
Une telle succession de journées sans soleil demeure très inhabituelle à cette date du calendrier. « Généralement on n’a pas encore les stratus, ces nuages bas présents en plaine qui peuvent persister plusieurs jours d’affilée », explique Christophe Mertz, météorologue indépendant pour Atmo-Risk. « C’est plutôt un phénomène qu’on retrouve à partir de novembre. »
Un record de précipitations à Mulhouse
Septembre 2025 a aussi été remarquable par son importante pluviométrie. Le cumul de précipitations a été très largement supérieur à la normale à Colmar (96,1 mm, +87 %) et à Strasbourg (108,6 mm, +99 %).
Mais c’est le sud du Haut-Rhin qui a été le plus copieusement arrosé. À la station de Bâle-Mulhouse, implantée à Blotzheim, ce sont 146,4 mm de pluie qui sont tombés en l’espace d’un mois, soit une hausse de 131 % par rapport à la moyenne calculée sur la période 1991-2020. Si l’on remonte plus loin dans le temps, ce mois de septembre est le plus humide depuis 1950.