Le nom de ce navire a été évoqué dans l’affaire des survols de drone de l’aéroport de Copenhague. Deux membres d’équipage, qui se présentent selon le parquet de Brest comme le commandant et son second, ont été interpellés et placés en garde à vue.

Le pétrolier Boracay, également connu sous le nom de Pushpa, est actuellement au mouillage devant Saint-Nazaire après son arraisonnement en fin de semaine dernière. Dans la soirée du mercredi 1er octobre, le procureur de Brest a indiqué à l’AFP que deux membres d’équipage qui « se présentent comme le commandant du navire et son second », ont été placés en garde à vue. 

Battant pavillon du Bénin, le navire de 244 mètres de long pour 42 mètres de large et plus de 115.000 tonnes de port en lourd figure sur les listes de sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni en raison de ses liens présumés avec la Russie. Il serait rattaché à la flotte fantôme utilisée par Moscou pour contourner les restrictions internationales sur ses exportations d’hydrocarbures. 

Il aurait appareillé le 20 septembre de Primorsk, en Russie, à destination de Vadinar en Inde. Il se serait ensuite retrouvé à proximité de Copenhague alors que des survols de drones, possiblement envoyés depuis la mer, ont gravement perturbé le fonctionnement de l’aéroport de la capitale danoise. Il faut cependant souligner que son implication dans ces incidents est à ce stade purement hypothétique et qu’aucune information officielle n’a été donnée à ce sujet.

Le pétrolier a ensuite continué sa route dans la Manche et c’est à son arrivée à la pointe Bretagne qu’il a été repéré par les autorités maritimes françaises. Selon les déclarations du parquet de Brest, une enquête a été ouverte suite à ce signalement pour deux chefs : le défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon et le refus d’obtempérer. Aucun détail sur la teneur des faits ayant amené à ce signalement n’a été rendu public pour le moment.

Le navire a été dérouté et les investigations ont été confiées à la section de recherches de la gendarmerie maritime et au groupement de gendarmerie maritime de l’Atlantique. Une équipe de visite s’est rendue à bord et l’enquête se poursuit.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.