Elles font partie du patrimoine de Nantes. Comme l’emblématique usine LU, la Manu ou les Batignolles, haut lieu de la mémoire ouvrière nantaise. Les grues Titan, la jaune et la grise, sont indissociables de l’histoire de Nantes, de son riche passé industriel. Elles sont d’ailleurs classées au titre des monuments historiques, depuis 2005 pour la grue grise, depuis mai 2024 pour la jaune. Nantes possède même trois des cinq grues françaises protégées au titre des monuments historiques, Nice et Brest possédant les deux autres.

Mais les deux grandes dames d’acier donnent des signes de fatigue indéniables et ont même provoqué quelques sueurs froides encore récemment, en octobre 2023 notamment. Le 29 de ce mois-là, en raison des forts coups de vent qui balayaient la ville, un morceau de métal de la grue jaune est tombé sur l’espace public. Personne n’avait été blessé, mais un périmètre de sécurité avait été immédiatement mis en place par Nantes métropole.

Des fragilités constatées

Quelques jours après, les 8, 9 et 10 novembre, des cordistes de l’entreprise Altitude 44 avaient inspecté la grue pour vérifier son état, notamment les parties corrodées. Dans la foulée de cette intervention, un diagnostic plus complet avait été réalisé sur les deux monstres d’acier pour déterminer la nature des opérations de restauration à effectuer. Verdict ? Des fragilités existent bel et bien, sur plusieurs parties des grues, en particulier les flèches et les chemins d’accès.

Dès cet automne, un nouveau cycle d’entretien, d’une durée de deux mois, va démarrer, sur les grues grise et jaune, mais aussi la noire, dont la restauration est terminée depuis 2023. Un périmètre de sécurité sera dressé autour des grues. Les travaux s’élèvent à plus de 110 000 € et sont accompagnés par la Drac.