Une trentaine de bateaux tentent toujours de rejoindre l’enclave palestinienne malgré le blocus ordonné par l’Etat hébreu.

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Publié le 02/10/2025 06:17

Mis à jour le 02/10/2025 06:22

Temps de lecture : 4min

Les organisateurs de la flottille Glomal Sumud ont diffusé des images de l'interception d'un de leurs navires lors de son interception par les forces israéliennes, le 2 octobre 2025. (GLOBAL SUMUD FLOTTILLA)

Les organisateurs de la flottille Glomal Sumud ont diffusé des images de l’interception d’un de leurs navires lors de son interception par les forces israéliennes, le 2 octobre 2025. (GLOBAL SUMUD FLOTTILLA)

La Flottille pour Gaza a dit poursuivre sa route vers la bande de Gaza, jeudi 2 août à l’aube, malgré l’interception la veille au soir de plusieurs de ses bateaux par la marine israélienne. Dans un message, elle a assuré que « 30 bateaux » voguaient toujours vers l’enclave palestinienne, et qu’ils se trouvaient à « 46 milles nautiques [85 km] malgré les agressions incessantes » de la marine israélienne. « Ils sont déterminés. Ils sont motivés et font tout ce qui est en leur pouvoir pour briser le blocus tôt ce matin », a assuré Saif Abukeshek, porte-parole de la Flottille. 

La flottille a ensuite annoncé trois nouvelles interceptions, celles du Grande Blu, du Hio et du Morgana, avec au total 27 personnes à bord. Le ministère des Affaires étrangères israélien avait auparavant annoncé, dans la soirée, l’interception de 13 navires transportant 200 personnes au total, dont l’activiste suédoise Greta Thunberg. Les autorités israéliennes l’ont montrée en train de récupérer des effets personnels, entourée par des hommes armés. La flottille Global Sumud a dénoncé « une attaque illégale contre des humanitaires non armés » et appelé « les gouvernements, les dirigeants mondiaux et les institutions internationales à exiger la sécurité et la libération de toutes les personnes à bord ».

L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, qui avait pris place à bord de la flottille, a de son côté accusé Israël d’avoir arrêté « illégalement » et « arbitrairement » des « centaines » de personnes. La députée européenne avait commencé à témoigner dans un direct sur Instagram après avoir assisté à l’arraisonnement d’une embarcation se trouvant à proximité, avant de jeter son téléphone à l’eau au moment de l’abordage du navire où elle se trouvait.

Partie d’Espagne début septembre, la Flotille se présente comme une « mission pacifique et non violente d’aide humanitaire ». Elle rassemblait initialement environ 45 bateaux et des centaines de militants propalestiniens originaires de plus de 40 pays. La Flottille dit vouloir « briser le blocus de Gaza » et fournir « une aide humanitaire à une population assiégée confrontée à la famine et au génocide ». Outre Greta Thunberg et Rima Hassan, elle comprend notamment le petit-fils de Nelson Mandela et ex-député sud-africain Mandla Mandela et l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau.

L’Italie et l’Espagne avaient dépêché des navires militaires pour escorter la flottille après des « attaques par drones » dans la nuit du 23 au 24 septembre. Dénoncées par l’ONU et l’Union européenne, celles-ci étaient similaires à deux attaques attribuées à Israël par la flottille quand elle était ancrée le 9 septembre près de Tunis. Mais le gouvernement espagnol a demandé à Global Sumud (« résilience » en arabe) « de ne pas entrer dans les eaux désignées comme zone d’exclusion par Israël » et souligné que le navire espagnol ne franchirait pas cette limite. La frégate italienne, quant à elle, avait cessé son escorte à 150 milles nautiques du territoire, soit 275 km.

L’interception par les forces israéliennes est un « crime de piraterie et de terrorisme maritime contre des civils », a estimé l’organisation islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza. Le ministère turc des Affaires étrangères a accusé Israël de commettre « un acte de terrorisme » et le président colombien Gustavo Petro a annoncé l’expulsion de la délégation diplomatique israélienne dans son pays en réaction. En France, le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot a appelé les autorités israéliennes « à assurer la sécurité des participants ».