Une percée historique. La Flotille pour Gaza revendique jeudi 2 octobre sur ses réseaux sociaux l’entrée d’un de ses navires, le Mikeno VI, dans les eaux territoriales de Gaza pour la première fois, malgré l’interception depuis hier soir de plusieurs de ses bateaux par la marine israélienne. Cette position est confirmée par des sites de trafic maritime en ligne consultés par franceinfo. « Le navire Mikeno de la flottille mondiale Sumud est entré avec succès dans les eaux palestiniennes de Gaza. Il se trouve désormais à environ 20 km des côtes de l’enclave et constitue actuellement le navire le plus proche de la bande de Gaza », a écrit ce jeudi matin à 11 heures, sur X, la Global Sumud Flotilla. Suivez notre direct.

Une grande partie des navires arrêtés. La flottille de 45 bateaux, où se trouvent des personnalités politiques et des militants comme la Suédoise Greta Thunberg, est partie d’Espagne en septembre dans le but de briser le blocus imposé par Israël au territoire palestinien en guerre, en proie à la famine selon l’ONU. Mercredi soir, la marine israélienne a commencé à intercepter les bateaux après avoir averti les équipages qu’ils entraient dans des eaux dont Israël revendique le contrôle. Ce jeudi matin, plus de 30 des 45 navires avaient été interceptés, selon le système de surveillance de la flottille.

Les passagers seront expulsés en Europe, annonce Israël. Les militants arrêtés par la marine israélienne « se dirigent en toute sécurité et pacifiquement vers Israël, où les procédures d’expulsion vers l’Europe vont commencer. Les passagers sont sains et saufs et en bonne santé », a déclaré le ministère des Affaires étrangères israélien sur le réseau social X.

La France insoumise appelle à un rassemblement « partout en France ». « Rendez-vous ce 2 octobre à partir de 18h30, partout en France, pour demander la libération immédiate des équipes et la fin du génocide à Gaza », a publié le parti de gauche radicale sur X. En Italie, plusieurs centaines de manifestants se sont déjà rassemblés mercredi soir à Rome et à Naples.

Paris appelle au respect de la sécurité de ses ressortissants. « La France appelle les autorités israéliennes à assurer la sécurité des participants, à leur garantir le droit à la protection consulaire et à permettre leur retour en France dans les meilleurs délais », a affirmé le ministre des Affaires étrangères démissionnaire, Jean-Noël Barrot.