Miguel Oliveira a officialisé cette semaine son départ du MotoGP. Après 15 saisons dans les Grands Prix, avec à la clé 17 victoires dont cinq dans la catégorie reine, le Portugais n’avait plus d’options dans ce championnat s’il voulait continuer à courir, or il admet qu’à 30 ans, il n’était pas prêt à tirer un trait sur la compétition.
C’est ce qui l’a mené vers le WorldSBK, où il s’apprête à devenir pilote officiel BMW. Il assure néanmoins qu’il ne renonce pas définitivement au MotoGP et serait prêt à étudier une opportunité de retour si elle se présente.
« Dès que j’ai réalisé qu’il m’était difficile d’avoir une place en MotoGP en tant que pilote à plein temps, ça n’est pas que j’ai commencé à chercher tout de suite, mais j’ai dû y réfléchir sérieusement », explique Miguel Oliveira. « On m’avait également proposé de devenir pilote d’essais. Et le facteur décisif pour moi a été mon désir de courir. Cette flamme brûle toujours vraiment en moi, et ma seule façon de le faire était de rejoindre le WorldSBK. J’ai donc cherché les meilleurs outils pour y parvenir, en tant qu’équipe et que moto, et BMW m’a semblé être la bonne option. »
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Questionné pour savoir s’il laisse la porte ouverte, le pilote portugais répond immédiatement : « Bien sûr. J’ai un contrat d’un an avec BMW. Je ne dis pas que mon objectif ultime est de revenir, mais il est certain que je laisse la porte ouverte, car le MotoGP a été ma vie pendant les 15 dernières années de ma carrière de pilote. On ne peut donc pas complètement fermer la porte à double tour. »
« La porte reste clairement ouverte. Qui sait ce que l’avenir me réserve si tout se passe bien en Superbike ? Et puis, au final, je pense que c’est à moi de choisir ce que je veux faire, donc on verra bien. Je pense que le WorldSBK a un énorme potentiel de croissance en tant que championnat, alors pourquoi ne pas me concentrer là-dessus pour le moment et laisser la porte ouverte en MotoGP ? »
Miguel Oliveira pilote cette année la Yamaha du team Pramac.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Miguel Oliveira précise que l’accord avec sa nouvelle équipe porte sur une saison, mais avec une option pour 2027, une date qui sera charnière en MotoGP avec l’arrivée de nombreux contrats à échéance. Il précise surtout qu’il était important, pour lui comme pour BMW, d’avoir le temps d’évaluer le nouveau binôme qu’ils vont former avant de bâtir des projets à plus long terme.
« On voulait avoir une approche assez claire à ce sujet, car j’arrive dans un nouveau championnat, ils recrutent un pilote issu du MotoGP. Donc, des deux côtés, on a trouvé que c’était juste de faire un contrat d’un an et de voir si ça pouvait matcher », souligne-t-il, admettant aussi qu’il est difficile de juger le niveau de sa future moto bien qu’elle soit aujourd’hui en tête du championnat, du fait de la singularité de Toprak Razgatlioglu en tant que pilote.
Je ne voyais pas chez Yamaha le potentiel que je voyais chez BMW, en termes de performances de la moto.
« Exactement », confirme-t-il. « C’est le plus grand point d’interrogation, et y compris pour BMW, je pense. C’est difficile à évaluer de l’extérieur, car on voit les choses à la télé et on ne sait pas quelles sont les sensations sur la moto, ni ce que disent les données. C’est donc un peu comme tirer à l’aveuglette. Mais c’est une moto compétitive, car elle gagne des courses et ça n’est pas quelque chose que l’on peut faire sur une moto qui n’est pas compétitive. C’est le raisonnement que je suis. »
Quant aux rumeurs selon lesquelles Yamaha ne l’aurait pas recruté en WorldSBK car il aurait été jugé qu’il n’était pas assez impliqué, Miguel Oliveira y répond intelligemment. « J’ai essayé de me projeter dans l’avenir et de rechercher la meilleure équipe et la meilleure moto possible, et BMW a été mon choix. Yamaha m’a fait une offre, ils ont essayé de me recruter [en WorldSBK] mais je n’étais peut-être pas… Le mot était impliqué ? Disons que je ne voyais pas chez Yamaha le potentiel que je voyais chez BMW, en termes de performances de la moto. C’est tout. Ils le savent, parce que j’en ai parlé avec eux et je leur ai expliqué exactement mes raisons. »
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