Le navire ferait partie des bateaux clandestins qui transportent du pétrole russe en contournant les sanctions internationales.
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Publié le 02/10/2025 13:40
Mis à jour le 02/10/2025 14:29
Temps de lecture : 2min
Le navire « Boracay » près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 1er octobre 2025. (DAMIEN MEYER / AFP)
La « flotte fantôme » russe dans le viseur de la justice française. Le capitaine du Boracay, pétrolier immobilisé au large de Saint-Nazaire, a été déféré et sera jugé le 26 février 2026 pour refus d’obtempérer, a annoncé le parquet de Brest dans un communiqué publié jeudi 2 octobre. Le capitaine de ce bateau, identifié comme appartenant à la « flotte fantôme » russe – des navires clandestins qui transportent du pétrole russe en contournant les sanctions internationales – sera jugé uniquement sur le délit de refus d’obtempérer car « les autres faits n’apparaissent, à l’issue de l’enquête, pas directement imputables au capitaine ».
Le second du navire a de son côté été laissé libre à l’issue de sa garde à vue. Les deux hommes avaient été placés en garde à vue le 30 septembre, dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Brest, après la « possible commission de délits maritimes par des membres de l’équipage du navire ». « Ce navire, considéré comme étant sans pavillon au sens du droit international et transportant une importante cargaison de pétrole, s’avérait être en provenance de Russie et à destination de l’Inde », poursuit le parquet.
Arraisonné le 27 septembre par une frégate de la Marine nationale au large de l’île d’Ouessant, en raison « d’incohérences présentées par le pétrolier quant à sa nationalité lors de ses échanges avec les autorités maritimes françaises », une enquête préliminaire avait été ouverte sous les chefs de « non-justification de la nationalité du navire par son capitaine lors d’un contrôle en mer, ainsi que d’un refus d’obtempérer aux injonctions d’un commandant lors d’un contrôle en mer d’un navire ».
« Le capitaine et son second, tous deux de nationalité chinoise, ont été placés en garde à vue le mardi 30 septembre 2025, pour s’expliquer au sujet de ces délits, punis a maxima et à titre principal d’une peine d’un an d’emprisonnement et/ou de 150 000 euros d’amende. »
Le parquet de Brest
dans un communiqué
« Tous les autres aspects éventuels touchant à cette affaire ne relèvent pas de la compétence du parquet », ajoute le procureur. Ce navire a en effet été identifié comme étant la source potentielle de plusieurs incidents maritimes ces derniers mois, notamment par les autorités danoises, comme un point de lancement présumé des drones ayant survolé plusieurs sites du Danemark, comme l’aéroport de Copenhague le 22 septembre.