Le journal économique et financier américain Wall Street Journal a révélé jeudi 2 octobre que les États-Unis allaient fournir à l’Ukraine des renseignements et données de ciblage pour des frappes de missiles longue portée sur des infrastructures énergétiques russes, alors que l’Ukraine pourrait aussi recevoir prochainement de nouvelles armes plus puissantes. Une information confirmée par l’agence de presse Reuters quelques heures plus tard, qui cite « deux responsables » américains. Il s’agit là d’un changement de politique majeur des Etats-Unis, qui intervient après que Donald Trump a déclaré mardi dernier penser que l’Ukraine pouvait « reconquérir l’ensemble de son territoire dans sa forme initiale », sur son réseau Truth Social. En mars, les Etats-Unis avaient suspendu pendant une semaine tout partage de renseignements avec l’Ukraine.
Cibler des infrastructures énergétiques sur le territoire russe
Selon Reuters, Washington soutient depuis longtemps Kiev dans ses attaques, de drones notamment. Mais ces données-ci permettraient à l’Ukraine d’être « mieux à même de frapper des raffineries, des pipelines, des centrales électriques et d’autres infrastructures loin de ses frontières, dans le but de priver le Kremlin des revenus et du pétrole nécessaires pour soutenir son invasion », note le Wall Street Journal.
LIRE AUSSI : « C’est le point faible de la Russie » : la redoutable guerre des raffineries lancée par l’Ukraine
Selon les responsables américains interrogés par le quotidien, le président Trump a récemment donné son accord pour que les agences de renseignement américaines et le Pentagone aident Kiev à mener ces frappes à longue portée, une première. Les sources ont également déclaré que « les responsables américains demandent aux alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de fournir un soutien similaire ».
Ces renseignements, « combinés à des armes plus puissantes, pourraient avoir un effet bien plus important que les précédentes frappes ukrainiennes en Russie », affirme le Wall Street Journal, qui souligne que « les responsables américains attendent des instructions écrites de la Maison-Blanche avant de partager les renseignements nécessaires », selon l’un d’entre eux.
Des livraisons de missiles plus puissants ?
Les États-Unis envisageraient également de livrer des missiles Tomahawk (portée de 2500km) et Barracuda, ainsi que d’autres missiles d’une portée d’environ 500 miles (800km), ont déclaré au journal d’autres responsables de l’administration.
LIRE AUSSI : « Si l’Ukraine avait eu de telles armes avant… » : comment Kiev rattrape son retard sur la Russie
Les porte-parole de la CIA, de l’Agence de renseignement de la défense ainsi que de la Maison-Blanche n’ont pas souhaité faire de commentaires auprès du Wall Street Journal et de Reuters.