Camille Clovis Calas, 102 ans, a reçu des mains du général Jean-Michel Lagarde la Légion d’honneur, sous les applaudissements d’un public venu en nombre, le 1er octobre. Quatre générations de sa famille étaient présentes, ses amis également, ainsi que des représentants militaires et Vincent Maurin, le maire de quartier. Les résidents de la résidence Marie-Durand, ancienne maison protestante de retraite, avaient également fait le déplacement.

Le fils de Camille Clovis Calas, Bernard Calas, a remercié l’assemblée et dépeint son père comme une personne « portée vers le bien et sensible aux injustices ». C’est Sébastien, le petit-fils de Camille Clovis, qui a effectué les démarches auprès de la chancellerie de la Légion d’honneur en vue de l’obtention de cette récompense, ce qui prouve la relation privilégiée entre le grand-père et son petit-fils. Le décret présidentiel accordant cette récompense à Camille Clovis date du 4 juillet 2025.

« Un héros »

Le général Jean-Michel Lagarde a retracé la carrière militaire de Camille Clovis Calas, qui s’est engagé dans l’armée de terre en 1941, alors qu’il avait 18 ans. Il a combattu en Afrique, effectué la campagne d’Italie de novembre 1943 à juillet 1944. Il était présent lors du débarquement en Provence et a participé aux combats dans les Vosges et autour de Strasbourg. Après l’armistice, il faisait partie des troupes qui ont occupé l’Autriche et l’Allemagne.

En 1953, il a rejoint la compagnie de ravitaillement, ce qui l’a amené à participer aux guerres en Indochine et en Algérie. Le général Jean-Michel Lagarde a qualifié Camille Clovis de « héros qui, à lui seul, résume tous les conflits des cinquante dernières années ». En raison de sa carrière exceptionnelle, il a reçu une quinzaine de médailles. De retour en France, il a travaillé pour le service des essences à Metz puis à Toulouse et enfin à Bordeaux-Bacalan de 1968 à 1978 jusqu’à sa retraite, avec le grade de major.