Quatre jeunes ont été placés sous contrôle judiciaire. La bande est suspectée d’avoir agressé, ligoté et volé un quadragénaire appâté, en août, via l’application de rencontres gay Grindr.
La victime avait été assaillie, ligotée et dépouillée de ses affaires. Quatre adolescents âgés de 16 à 17 ans ont été interpellés, lundi 29 septembre, à Nantes et dans sa banlieue, plusieurs semaines après avoir organisé et mené à bien une agression à caractère homophobe dans un espace vert de la cité des ducs.
Les quatre mineurs s’étaient entendus pour dénicher une victime à l’aide de l’application de rencontres homosexuelles Grindr, puis sur Snapchat. Dans la nuit du 19 au 20 août, la bande s’est ainsi rendue au parc de la Crapaudine, à Nantes, pour monter un guet-apens. Leur victime, un homme âgé d’une quarantaine d’années, a d’abord été accostée par l’un des jeunes, qui lui a proposé de se retirer dans un endroit plus discret. Le quadragénaire a alors été agressé et ligoté par l’un des autres adolescents, cagoulé. Les jeunes ont volé ses effets personnels, dont sa carte de crédit, retirant 1000 euros quelques minutes plus tard. Extorquée, rudoyée et sous le choc, la victime s’est vue décerner une interruption totale de travail d’une durée de quinze jours.
Vague d’agressions homophobe
L’agression s’était déroulée à une période marquée par une recrudescence des attaques visant la communauté homosexuelle, l’été dernier à Nantes. Plusieurs enquêtes ouvertes ont permis aux forces de l’ordre de procéder à une batterie d’interpellations. Comme ces autres mis en cause, les quatre jeunes à l’origine de l’agression de la Crapaudine ont été confondus par les enquêteurs grâce à des investigations numériques et téléphoniques.
Les adolescents ont reconnu les faits. Ils sont inconnus de la justice. Les quatre auraient précisé, lors de leur audition, avoir cherché à s’en prendre à un pédophile – ce que les échanges entre les auteurs présumés des faits et la victime ne permettent pas d’étayer, précisent nos confrères de Presse Océan .
Les suspects ont été présentés devant le parquet de Nantes au terme de leur garde à vue. Ils ont tous écopé d’un placement sous contrôle judiciaire assorti d’un couvre-feu entre 23h et 6h, de l’interdiction de porter une arme, d’une obligation de suivi par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), ainsi que d’une interdiction de rencontrer la victime et de se rendre sur les lieux des faits, a énuméré, jeudi 2 octobre, le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy.