La maire écologiste de Strasbourg Jeanne Barseghian s’est dit ce jeudi « choquée » que des habitants soient « pris pour cible » d’une polémique liée à une campagne d’affichage montrant une femme voilée. « Je pense que c’est extrêmement choquant de prendre pour cible des habitants et des habitantes de notre ville » a-t-elle déclaré.

La campagne de communication aujourd’hui terminée visait à promouvoir l’action de la Ville en faveur des aînés et mettait en scène huit bénévoles dont une femme voilée. La polémique a pris un tour national ce week-end après un post sur les réseaux sociaux d’une militante LR et des réactions de l’extrême droite. À Strasbourg, la conseillère municipale socialiste Pernelle Richardot, a accusé de son côté la municipalité écologiste de « prosélytisme » et de « calcul électoral des plus cyniques ».

« L’islamophobie, ça suffit »

Ce jeudi 2 octobre sur France info, la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier a réclamé auprès du Parti socialiste des sanctions à l’encontre de la conseillère municipale d’opposition. « Je demande à Olivier Faure des sanctions contre Pernelle Richardot, déclare Marine Tondelier. L’islamophobie, ça suffit. La gauche doit être exemplaire sur le sujet. Cette élue socialiste de Strasbourg a pris pour cible une bénévole de l’opération « ville amie des aînés » parce qu’elle porte le voile. La livrant ainsi à la fachosphère. »

En guise de réponse, sans évoquer de sanction, Olivier Faure a publié sur sa page Facebook ce jeudi toujours le visuel de la campagne accompagné de ses félicitations « aux bénévoles engagés dans la réflexion pour une ville plus inclusive pour nos anciens. Merci à toutes et tous quelles que soient vos convictions philosophiques ou religieuses. Vous êtes la France dans ce qu’elle a de plus fraternel. Vous êtes l’esprit de la République ».

Ni Pernelle Richardot ni le chef du PS67 Thierry Sother n’ont pu être joints. De son côté LFI, par la voix du député strasbourgeois Emmanuel Fernandes et du conseiller départemental Florian Kobryn ont déclaré « apporter leur soutien à la citoyenne ciblée par ces attaques abjectes » et dénoncé « les récupérations politiciennes de toutes parts, de son image ».