L’adolescent soupçonné d’avoir tué un chauffeur de VTC à Marseille en octobre 2024 est renvoyé devant le tribunal pour enfants de Paris, pour un procès qui doit se tenir en novembre, ont indiqué ce jeudi les avocats du mineur et de la victime.
Le jeune garçon, qui avait 14 ans au moment des faits, est renvoyé pour « homicide volontaire en bande organisée », les 20 et 21 novembre devant le tribunal, a-t-on appris de mêmes sources. Le procès doit se tenir à huis-clos.
Déroulement glaçant
A 5h le 4 octobre, peu après la découverte du véhicule et du corps, la police a reçu l’appel d’un détenu de la région se présentant comme membre du gang marseillais DZ Mafia, assurant avoir commandité un meurtre, avaient rappelé le parquet de Paris et la Junalco, confirmant une information de France Inter. Ce contrat était censé venger la mort d’un adolescent de 15 ans, qu’il avait précédemment envoyé intimider un concurrent, mais qui avait été repéré puis poignardé une cinquantaine de fois et brûlé vif, avait dévoilé à l’époque le procureur de Marseille.
L’adolescent de 14 ans avait commandé un VTC pour aller exécuter son contrat. Mais devant le refus du chauffeur de l’attendre, le mineur l’a abattu d’une « balle mortelle à l’arrière du crâne », avait dit à l’époque le procureur de Marseille. Mécontent du nouveau mineur engagé, le commanditaire l’a dénoncé à la police, ont exposé le parquet de Paris et la Junalco.
Connu des services de police
L’adolescent avait aussitôt été interpellé. Enfant de parents chacun incarcéré, il était déjà connu des services de police et mis en examen (mais encore jamais condamné) pour des faits de violences, menaces, ou dégradations, ont détaillé le parquet de Paris et la Junalco.
Ces mêmes sources ont précisé que le mineur et son commanditaire ont été mis en examen pour assassinat en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs criminelle, mais également, s’agissant du mineur, d’acquisition, détention et transport d’arme de catégorie B. Ils ont été placés en détention provisoire.
Par ailleurs, dans une vidéo sur les réseaux sociaux le 9 octobre 2024, des personnes cagoulées se revendiquant de la DZ Mafia, ont démenti être à l’origine de ce meurtre, niant tout lien avec le mineur mis en examen, ont rapporté le parquet de Paris et la Junalco. La Junalco s’est saisie de la suite des investigations le 5 février, sur dessaisissement des juges d’instruction marseillais. Les enquêtes se poursuivent pour les autres protagonistes du dossier, ont indiqué le parquet de Paris et la Junalco.