Au départ, l’équipe du Fifib s’est demandé que faire pour donner envie aux jeunes de se battre, de résister, ne plus être dans la résignation. « Pour les séances scolaires, nous avons créé un programme qui s’appelle ‘‘courage’’, où on montre à la fois des récits intimes, politiques et familiaux comme l’histoire de Lina Soualem, comme ‘‘La Petite bande’’ de Pierre Salvadori ; où des gamins veulent faire sauter l’usine qui empoisonne leur rivière. Et tout s’est mis en place à partir de ça. »
Soutenir les cinéastes locaux
La lutte, le courage sont autant de thèmes déclinés dans cette édition, à l’image de « La Lucha », de José Alayón, un film canarien sur la lutte et le deuil ou « Bye bye Tiberiade » de Lina Soualem. « Les petites histoires des familles peuvent changer le cours des choses. Parfois, on peut agir au niveau plus global », ajoute Johanna Caraire. Sont privilégiés aussi les défis et l’importance de la représentation cinématographique des territoires d’outre-mer, notamment la Guadeloupe, et la nécessité de soutenir les cinéastes locaux.
Lors de sa cérémonie d’ouverture, le Fifib montrera pour la première fois en France, en exclusivité, le nouveau volet de la saga « Mektoub My Love : Canto Due » d’Abdellatif Kechiche, en présence des acteurs. Le coup de cœur de Johanna Caraire : « C’est un film brillant, alors, en dépit de tout ce qu’on peut penser de Kechiche, je trouve ça intéressant que ses acteurs et ses actrices accompagnent ce film. Comme s’ils avaient repris le pouvoir dessus. »
De nombreux réalisateurs et acteurs seront présents au festival : Emmanuelle Béart et Aymeric Lompret (« Les Immortelles » de Caroline Deruas) et la réalisatrice Claire Denis pour « Le Cri des gardes », avec Matt Dillon, adapté du « Combat de nègre et de chiens » de Bernard-Marie Koltès, pour une première française.