Retour sur le banc pour les 15 prévenus du procès Apollonia. Après une suspension d’une semaine liée à la période de vacations judiciaires, l’audience reprendra ce mardi 22 avril dans la salle des procès hors-norme de la Caserne du Muy à Marseille. Très attendu, le procès de ce qui est décrit comme la plus grande escroquerie immobilière et financière de l’Histoire en France a démarré le 31 mars dernier.

Y sont jugés une société aixoise (Apollonia) qui commercialisait des biens immobiliers locatifs de tourisme entre 1997 et 2009, ainsi que 14 personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle à des degrés divers dans ce « système » frauduleux dont plus de 700 personnes se disent victimes. Au centre de l’échiquier, se trouve la famille Badache : Jean, son épouse Viviane, leur fils Benjamin Heysen-Badache. Le trio à la tête d’Apollonia, qui grâce à sa petite entreprise menait un train de vie fastueux, est entouré sur le banc des prévenus de quatre anciens commerciaux, trois assistantes administratives, trois notaires et un avocat.

Jean Badache, omniprésent dans les débats

Les deux premières semaines du procès ont donné le ton : deux des quatre anciens commerciaux d’Apollonia se sont exprimés à la barre, reconnaissant l’escroquerie et décrivant la pression que les époux Badache faisaient peser sur leurs épaules, les encourageant implicitement à frauder les dossiers d’emprunts bancaires afin que ces derniers passent. Face à eux, le trio familial a campé sur ses positions, niant toute volonté de commettre la moindre escroquerie.