Brandt, figure historique de l’électroménager en France, a été placé en redressement judiciaire. L’entreprise centenaire, qui fabrique notamment les marques Vedette, Sauter et De Dietrich, espère ainsi accélérer l’arrivée d’un investisseur capable de l’aider à surmonter ses difficultés financières.

Une audience s’est tenue le 1er octobre au tribunal des activités économiques de Nanterre, qui a validé l’ouverture de cette procédure pour le Groupe Brandt et sa filiale Brandt France. Celle-ci permet le maintien de l’activité tout en gelant les dettes, afin de faciliter l’arrivée d’un partenaire stratégique. « Il y a plusieurs pistes assez sérieuses à l’étude, qui sont bien engagées », a assuré un porte-parole, soulignant que le recours au redressement doit « donner un coup d’accélérateur à cette recherche ».

Des ventes en berne depuis 2023

Avec environ 750 salariés en France, Brandt dispose de deux usines en Centre-Val-de-Loire (Orléans et Vendôme), d’un centre de service après-vente à Saint-Ouen-l’Aumône et d’un siège social à Rueil-Malmaison. Le groupe, présent dans 36 pays, réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 70 % en France et 30 % en Europe. Les difficultés du fabricant s’inscrivent dans un contexte de marché tendu. Après une baisse en 2023, le gros électroménager a encore reculé de 3,9 % l’an dernier, fortement pénalisé par la crise de l’immobilier qui freine les achats d’appareils de cuisine et d’équipement liés aux déménagements.

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Depuis son rachat en 2014 par le groupe algérien Cevital, Brandt tente de retrouver une rentabilité durable. Selon la direction, « un gros travail » a été mené ces trois dernières années, avec un recentrage de l’offre et une ouverture accrue à l’international. Mais le besoin de financement reste crucial pour poursuivre ce redressement industriel et préserver l’avenir d’un des derniers grands noms de l’électroménager français.