Retour à la case départ pour le stade Jean-Bouin. L’enceinte du XVIe arrondissement, gérée par le club du rugby du Stade Français et occupé aussi par le Paris FC, ne sera pas renommée « BHV Stadium – Jean-Bouin ». Le point ne va plus figurer plus à l’ordre du jour du prochain Conseil de Paris prévu la semaine prochaine. « Anne Hidalgo a refusé le naming de Jean-Bouin avec BHV », a indiqué Patrick Bloche, premier adjoint (PS) de la maire de Paris, ce jeudi.
Le stade Jean-Bouin, propriété de la Ville de Paris, est géré par le Stade Français, qui bénéficie d’une convention d’occupation exclusive jusqu’en 2029. Dans ce cadre, le club de rugby souhaitait « namer » Jean-Bouin, pour bénéficier de revenus supplémentaires. Une procédure de plus en plus courante pour les enceintes sportives ou de spectacles (Adidas Arena et Accor Hôtel Arena à Paris, Orange Vélodrome à Marseille, etc.…).
Le club de rugby était tombé d’accord avec le BHV, pour renommer le stade « BHV Stadium Jean-Bouin ». D’après la délibération présentée au Conseil de Paris et finalement retirée, l’accord portait sur les quatre prochaines saisons et devait apporter des revenus estimés à 100 000 euros par an. Le nom de BHV devait être associé au stade et « à l’intégralité des événements qui s’y dérouleront », et être visible sur les supports physiques et digitaux du stade (billetterie, hospitalités, places…).
L’enseigne de grands magasins SEGM BHV avait été « convaincue de s’associer au projet en raison des valeurs portées par le Stade Français Paris et la pratique du rugby, ainsi que son ancrage parisien ». Mais le BHV ne sera finalement pas associé à Jean-Bouin, sans qu’on en sache encore plus sur les raisons du refus d’Anne Hidalgo.
Un refus acté avant la polémique Shein
Le grand magasin de la rue de Rivoli, racheté par Frédéric Merlin il y a deux ans, est ce jeudi au centre d’une polémique pour avoir accepté d’accueillir la marque de fast fashion chinoise Shein dans ses boutiques. Mais le refus de la Ville de Paris du naming de Jean-Bouin avait été décidé avant même le problème avec Shein, assure-t-on dans l’entourage de la maire de Paris.
Et le Paris FC dans cette histoire ? Désormais propriété de la famille Arnault, tout comme LVMH, qui détient avec la Samaritaine, l’un des principaux concurrents du BHV, le club de foot promu en Ligue 1 n’est pas décisionnaire au sujet du « naming », n’étant résidant de Jean-Bouin que par le biais d’un accord de location avec le Stade Français.