À Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), les tensions se multiplient à l’approche des élections municipales 2026. Il y a plusieurs mois déjà, l’association Vern Avenir, dans laquelle se trouvent des membres de la minorité, a dénoncé le refus du maire, Stéphane Labbé, de mettre à disposition une salle communale pour l’organisation d’une réunion publique.
Le tribunal administratif de Rennes doit se prononcer sur l’affaire d’ici quelques jours. Mais c’est désormais Thierry Martineau, candidat aux élections municipales d’un autre collectif de gauche, qui déplore une situation similaire.
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« Du théâtre politique »
« En juillet, la mairie a accepté par courrier que l’on utilise la salle du Champ-Loisel le 26 septembre pour une réunion. Et le jour J, à 14 h, quelques heures avant l’événement, on nous l’a finalement refusé », assure-t-il.
Le motif invoqué serait que l’événement avait été annoncé comme étant une simple réunion interne et non une réunion publique. « Un tel délai n’est pas raisonnable », fustige Thierry Martineau, pour qui « la démocratie n’est pas respectée ». « Ce ne sont pas de bonnes conditions pour mener une campagne, nous avons besoin d’un climat calme et serein », enjoint-il.
Contacté, le maire, Stéphane Labbé, candidat à sa réélection, dénonce de son côté de la « manipulation » et du « théâtre politique ». « Tout était orchestré, je pense qu’ils ont voulu nous piéger en nous parlant que “de réunion” », lâche-t-il.
En effet, un règlement municipal mis en place en 2019 par la précédente majorité n’autorise pas la mise à disposition de salles communales pour des réunions publiques politiques. « On manque de salles, on doit donc limiter pour ne pas bloquer nos associations », ajoute-t-il.