L’opération portée par trois actionnaires historiques d’Ose Immunotherapeutics – Émile Loria ; Dominique Costantini, cofondatrice de la société, et Alexis Peyroles, ancien dirigeant – a porté ses fruits. Leur résolution a été adoptée à la majorité lors de l’assemblée générale, qui a eu lieu mardi 30 septembre. Résultat, l’ensemble du conseil d’administration est renouvelé.

Didier Hoch, le président du conseil d’administration, a perdu de facto son poste et a été remplacé par Markus Cappel, nouvel administrateur de la société, tout comme Pascale Briand, Jonathan Cool, Marc Le Bozec, Shihong Nicolaou, Alexis Peyroles. Caroline Mary est aussi administratrice, en tant que représentante des actionnaires salariés. L’Allemand Markus Cappel a plus de trente ans d’expérience dans le secteur des biotechnologies, en particulier aux États-Unis.

photo markus cappel est le nouveau président du conseil d’administration d’ose immunotherapeutics.  ©  d. r.

Markus Cappel est le nouveau président du conseil d’administration d’Ose Immunotherapeutics. D. R.

Le directeur Nicolas Poirier a été révoqué de son rôle d’administrateur. Il demeure directeur, mais jusqu’à quand ? Le conseil d’administration doit l’entendre ce jeudi 2 octobre, ainsi que le directeur financier.

Les décisions de l’assemblée générale ont été saluées par la bourse. Le titre a bondi de plus de 20 % en deux jours, pour s’établir à 7,3 €.

Ose immunotherapeutics, une pépite de la biotech, était secouée depuis plusieurs mois par une bataille entre actionnaires. La société basée à Nantes et Paris emploie près de 70 salariés.

Elle a beaucoup avancé en particulier sur Tedopi, un vaccin thérapeutique contre les cancers (en particulier du poumon et du pancréas). Il y a aussi, entre autres, le Lusvertikimab, un traitement contre les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, en particulier la rectocolite hémorragique.

Des divergences sur la stratégie pour poursuivre le développement de ce médicament sont à l’origine du bras de fer entre actionnaires. La recherche de partenaires pharmaceutiques pour limiter les risques financiers est clairement priorisée par la nouvelle équipe. Cette méthode, celle des fondateurs depuis la création de la société en 2016, semblait avoir été remise en cause par les dirigeants mis en minorité.