Interrogé par nos confrères de l’Equipe suite à l’an­nonce de son ami Gaël Monfils, Jo est revenu sur ce deuil qui peut faire mal.

« Il m’en a parlé il y a quelques semaines. On a tous eu besoin d’en parler et de prendre des conseils auprès de ceux qui ont déjà passé le pas, pour anti­ciper les choses. Il me deman­dait « c’est comment, qu’est‐ce que ça fait ? » Il a conscience que ce n’est pas anodin, que ce n’est pas juste d’ar­rêter de manger du pain. Mon expé­rience, c’est que personne n’échappe à la dureté de la situa­tion. Sur le moment, même si on pense que ça soulage, c’est comme nous arra­cher toutes les dents. Il faut s’at­tendre à ce que ce soit doulou­reux. C’est un petit deuil, moi ça m’a pris un an ou deux, cela fait trois ans et demi main­te­nant et ça va mieux, mais au début on se sent encore joueur, ça fait trop mal de regarder des matches. Et puis surtout tu te dis » Qu’est‐ce que je fais à 11 heures un mardi quand tout le monde bosse ? » Il faut trouver ! »