Publié le
26 janv. 2025 à 10h02
Pour ceux qui l’ignorent, la métropole du Grand Nancy compte bien un aéroport situé sur la commune de Tomblaine.
S’il n’accueille pas de compagnies ou de vols commerciaux, l’aéropôle demeure un outil important avec notamment la présence de 23 entreprises et environ 23 000 mouvements aériens par an (décollages et atterrissages).
Outre la création d’un immense parc photovoltaïque, le site de l’aéroport, géré par la Chambre de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle (CCI 54), souhaite se moderniser pour devenir plus attractif.
Rénover les bâtiments et la tour de contrôle de l’aéroport
Le premier point à améliorer est sans contestation l’état des infrastructures existantes. Si la piste a été agrandie en 2016 pour mesurer 1 600 mètres et accueillir des avions de 70 places, les bâtiments deviennent vétustes.
La tour de contrôle, datant des années 1960, va connaître une importante réfection, tout comme les hangars où sont entreposés 70 avions. Un nouveau hangar de 600 m² va aussi être construit.
« On va remailler la répartition des différents aéronefs. Il sera plus simple de sortir un avion sans en bouger d’autres et ainsi faire gagner du temps à un chef d’entreprise qui souhaite décoller rapidement », explique François Pélissier, président de la CCI 54.
Vidéos : en ce moment sur ActuAméliorer l’image de l’accueil de l’aéroport
On dit souvent qu’il est important de faire une bonne première impression. Le projet, qui coûtera 2,7 millions d’euros d’investissement d’ici 2026, prévoit la rénovation des espaces d’accueil de l’aéroport.
Le TGV et la gare, c’est la première image de l’attractivité d’une ville. Quand on arrive par les airs, on a tous déjà regardé par le hublot pour se demander si c’est petit, si c’est grand, si c’est moche, si c’est beau. Lorsqu’on arrive sur le tarmac aujourd’hui, on n’est pas forcément très ébloui par l’image qu’on donne de Nancy. C’est cela qu’il faut qu’on corrige.
François Pélissier
Président de la CCI 54
Créer une zone de développement économique sur le site
Outre l’aspect aérien, l’aéropôle Grand Nancy Tomblaine veut aussi permettre à des entreprises de s’implanter sur ses terrains. Le foncier restant permet ainsi de délimiter une parcelle constructible de 15 hectares.
Située entre la piste de l’aéroport et la M674, cette zone pourrait accueillir une seule grande entreprise ou plusieurs PME dans le domaine de la technologie ou de la logistique.
Pourquoi l’aéroport du Grand Nancy n’accueillera jamais de compagnies aériennes ?
Si le Grand Nancy possède un aéroport, il n’accueillera jamais de compagnies aériennes pour des vols commerciaux. Restreint par la piste qui ne peut accueillir que des avions de 70 places maximum, ce n’est pas non plus sa vocation sachant que d’autres aéroports existent à proximité (Paris, Luxembourg, Strasbourg).
Néanmoins, le président de la CCI 54 aimerait proposer des vols à la réservation : « La plupart du temps, les jets sont dans les hangars alors qu’ils ont 9 places. Je suis persuadé qu’il y a des touristes qui seraient intéressés pour faire un aller-retour pour un week-end vers une destination, en divisant le prix par 9 pour que ça revienne à 500 euros par personne. Mais la Direction générale de l’Aviation civile refuse qu’on ait une logique d’aviation commerciale. »
Obtenir un poste de douanes, un enjeu vital
Pour changer de dimension, il manque un élément crucial à cet aéropôle : un poste de douanes. Actuellement, aucun avion hors espace Schengen ne peut y atterrir.
« Si vous êtes un industriel qui vient d’Angleterre, vous devez vous arrêter ailleurs en amont pour dédouaner avant de redécoller pour arriver à Nancy. On pousse avec le préfet, la Métropole, la Région, mais on bute sur le gouvernement depuis deux ans », explique M. Pélissier.
Cela peut avoir aussi des conséquences médicales. Par exemple, une personne transplantée qui vient du Maroc et qui a besoin d’une opération urgente au CHRU de Nancy, doit s’arrêter au préalable avant de venir directement à Nancy.
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