© Territoires à vivres et Grand Lyon – Les porteurs, financeurs et partenaires de la caisse d’alimentation ont fait un point d’étape à six mois de l’expérimentation en faveur d’une alimentation saine, choisie et de qualité.
En septembre 2024, l’association Territoires à vivres Grand Lyon, en co-construction avec le comité d’habitants Calim 8, lançait dans le 8e arrondissement de Lyon une caisse de l’alimentation afin de lutter contre l’inégalité d’accès à une alimentation de qualité.
Inspirée de l’idée d’une sécurité sociale de l’alimentation, cette caisse permet à ses membres, en contrepartie d’une cotisation, autodéterminée selon leur revenu mais d’au moins un euro par personne et par mois, de recevoir sous forme d’un crédit numérique un versement mensuel de base de 150 euros à dépenser auprès de commerçants et producteurs locaux conventionnés.
Caisse de l’alimentation à Lyon : des enjeux de santé et d’inclusion
Aujourd’hui, 110 foyers, représentant environ 270 personnes, expérimentent le fonctionnement et constatent déjà des effets positifs sur leurs pratiques alimentaires et leur santé. « Faire partie de cette expérience, ça m’a vraiment permis de faire autrement et ça m’a redonné envie de cuisiner. Avant, je n’achetais jamais bio, je me disais que c’était trop cher et que c’était pas pour moi alors que je savais que c’était meilleur pour ma santé », témoigne Isabelle.
A sa création, cette caisse a été accompagnée par l’Etat via le fonds « Mieux manger pour tous », à hauteur de 180 000 euros, et par la Métropole de Lyon à hauteur de 300 000 euros.
« La caisse alimentaire répond à des enjeux qui vont au-delà du mieux manger. Elle participe à l’amélioration de la santé des bénéficiaires, grâce à la plus-value du mieux manger à travers une alimentation composée de produits frais et de qualité réduisant les facteurs de risque à certaines maladies. Elle intègre également une logique d’inclusion à travers les différents lieux conventionnés pour l’achat de produits alimentaires, de participation et de pouvoir d’agir des habitants dans leur choix à une alimentation de qualité et dans les décisions au sein des instances de l’association », commente Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône.
Dix-huit commerces et producteurs conventionnés dans la métropole lyonnaise
Le projet donne accès à une alimentation saine, locale, de qualité et choisie collectivement, mais soutient également le développement des circuits courts.
« Cette expérimentation doit permettre, de par ses enseignements, de contribuer à faire émerger de nouveaux systèmes alimentaires plus durables, plus justes et plus sains », estime Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon.
Dix-huit commerces et producteurs sont à ce jour conventionnés et le comité habitant poursuit ses travaux pour étoffer progressivement ce réseau. Pour permettre la poursuite de l’expérimentation, de nouveaux financeurs ont rejoint le projet : la Ville de Lyon, le fonds de dotation La Poule rousse, le réseau et fonds de dotation Biocoop, et la Banque des territoires.
La caisse de l’alimentation est ainsi dotée d’un budget de 755 000 euros sur trois ans jusqu’en 2026.