Par

Raphaël Mahlmann

Publié le

3 oct. 2025 à 12h50

Parmi les quelque 40 000 néobacheliers de la région poursuivant leurs études dans l’enseignement supérieur en 2022, seuls 10,7 % d’entre eux partent des Hauts-de-France, révèle une récente étude de l’Insee. C’est bien en deçà de la moyenne nationale établie à 16,9 %. La mobilité au sein de la région est en revanche importante et nombreux sont les étudiants à se diriger vers Lille ou Amiens. Ces élèves sont donc amenés à déménager ou effectuer des navettes quotidiennes. On fait le point.

Lille, une ville très attractive pour les étudiants

À elle seule, la zone de Lille concentre 43 % des places de la région et se distingue par une forte offre privée. Les zones d’Amiens, Valenciennes et Calais disposent également d’un large éventail de formations, mais moins étendu que celle de Lille où on peut retrouver des formations non présentes dans le reste de la région (IEP, ESJ, LAS…). Lille dispose également d’un important réseau routier et de transports en commun, favorisant les déplacements au sein même de l’académie, notamment pour les étudiants de Roubaix et Tourcoing.

La zone de Lille reste donc très attractive pour les néobacheliers de la région, mais aussi pour certains venant d’autres régions comme la Normandie ou l’Île-de-France. Une attractivité qui lui a permis de gagner 12 400 néobacheliers, soit le solde le plus élevé de la région.

En dehors de Lille, deux zones de la région parviennent à attirer plus d’étudiants qu’ils n’en partent. Il s’agit des zones d’Arras et de Valenciennes. À l’inverse, très peu de néobacheliers venant d’autres zones s’inscrivent dans celles de Maubeuge et Dunkerque.

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Par ailleurs, les Hauts-de-France ont attiré 7 800 néobacheliers originaires d’autres régions. En prenant en compte les départs, les Hauts-de-France est la 2e région de France avec le solde le plus élevé en effectifs derrière l’Île-de-France.

Les élèves favorisés sont plus mobiles

Les bacheliers issus d’un bac général, en particulier ceux ayant obtenu une mention très bien, sont les plus mobiles. En revanche, ceux issus des filières technologiques et professionnels ont tendance à plutôt rester au sein de leur zone ou de leur académie. L’étude montre également que plus la mention est élevée, plus la mobilité est forte.

L’origine sociale joue également dans leur mobilité. Les élèves d’origine très favorisée sont plus amenés à changer d’académie voire de région pour s’inscrire dans des filières sélectives comme les classes préparatoires, les écoles de commerce, de sciences politiques et d’ingénieurs.

Certaines formations sont parfois plus rares et inégalement réparties dans la région. Les parcours d’accès spécifiques santé (PASS) se situent dans les sièges d’académie et les Licences Accès Santé (LAS) sont inégalement réparties sur le territoire. À l’inverse, les DE infirmier, les BTS services et les BTS production sont présents sur l’ensemble de la région, limitant ainsi les départs des étudiants hors de leur zone.

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