À l’automne 2025, le musée Dalí Paris propose une exposition audacieuse : Illusions croisées met en relation Salvador Dalí, figure majeure du surréalisme, et Patrick Rubinstein, pionnier de l’art cinétique figuratif contemporain. Une rencontre artistique transversale qui bouscule les repères temporels et visuels.
Un dialogue entre deux visions du monde
Du 10 octobre 2025 au 12 janvier 2026, le musée installé à Montmartre invite à une immersion inédite dans le dialogue visuel entre deux univers que tout semble séparer.
Mais au fil du parcours, une évidence s’impose : celui de Dalí, porté par le rêve, le symbolisme et l’obsession du temps, et celui de Rubinstein, fait de mouvement, d’angles multiples et de perceptions changeantes, partagent bien des préoccupations.
Plutôt qu’un simple hommage, Illusions croisées se construit comme une conversation sensible. Patrick Rubinstein y présente une série d’œuvres originales pensées pour résonner avec l’imaginaire dalinien.
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Cinq correspondances, cinq regards croisés
L’exposition s’articule autour de cinq grands axes esthétiques, qui révèlent des ponts inattendus entre les deux artistes :
La féminité sublimée : Salvador Dalí peignait Gala comme une muse quasi mystique. Rubinstein, de son côté, transforme cette fascination en une poésie visuelle, où la figure féminine devient inspiration et mouvement.
Les métamorphoses ailées : Les papillons récurrents chez Dalí prennent un nouveau souffle chez Rubinstein, incarnant légèreté et liberté dans des compositions vibrantes.
L’art du secret révélé : Là où Dalí explore l’inconscient à travers des tiroirs ou des doubles lectures, Rubinstein mise sur le changement d’angle pour dévoiler le sens caché de ses images. Une invitation à devenir, pour un instant, observateur complice.
Les anges en mouvement : Les figures ailées, chez l’un comme chez l’autre, expriment une forme de spiritualité. Rubinstein les évoque par touches, presque en filigrane, au sein de structures cinétiques énigmatiques.
Le temps suspendu : Obsession centrale de Dalí, la temporalité inspire ici deux œuvres majeures de Rubinstein, où les images semblent se plier, se dédoubler, et repousser les limites du cadre.
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Le mouvement comme langage
Patrick Rubinstein déploie dans cette exposition sa technique signature : des œuvres cinétiques, composées de pyramides, qui révèlent plusieurs images selon le point de vue du spectateur.
Une mise en scène spécialement conçue pour le musée permet de valoriser cet effet : la vision n’est jamais fixe, elle évolue avec le corps.
Chaque œuvre invite le visiteur à changer de perspective — littéralement. L’exposition se vit autant qu’elle se regarde.
Quand l’art contemporain questionne le mythe
Illusions croisées n’a rien d’un exercice de style. Elle met en lumière la manière dont un artiste contemporain peut entrer en résonance avec une œuvre du passé sans pastiche ni révérence excessive.
Rubinstein n’imite pas Dalí, il prolonge certaines de ses intuitions, en propose une lecture actuelle, et démontre que les grandes thématiques — identité, mystère, temps — n’ont rien perdu de leur pouvoir évocateur.
Informations pratiques
« Illusions croisées » – Musée Dalí Paris, 11 rue Poulbot, 75018 Paris
- Dates : du 10 octobre 2025 au 12 janvier 2026
- Horaires : tous les jours de 10h à 18h
- Tarifs : plein tarif 16 €, tarif senior 13 €, tarif étudiant 11 €, gratuit pour les moins de 8 ans
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