Par
Lisa Rodrigues
Publié le
3 oct. 2025 à 15h32
Des enfants privés de cantine à cause de dealers postés sur le chemin du réfectoire. C’est la situation face à laquelle se sont retrouvés les élèves de l’école maternelle Elsa-Triolet à Échirolles, près de Grenoble, pendant plusieurs semaines en 2024.
C’est à proximité immédiate de l’établissement et sur la passerelle habituellement utilisée par les écoliers pour aller manger le midi que des guetteurs ont élu domicile. De nombreuses opérations de police les ont en partie délogés, et un nouvel outil va les aider à surveiller la zone : une caméra de vidéoprotection.
« On s’est engagé à en mettre une devant l’école », souligne Amandine Demore, maire communiste d’Échirolles.
Cliquez ici pour visualiser le contenu
« Ça n’a rien de magique, mais c’est un outil supplémentaire »
Certes, depuis le début de l’année scolaire, aucun incident n’a été déploré. « Il y a une présence de la police nationale et de la police municipale autour de l’école », rappelle l’édile. La caméra vient en complément de cette présence humaine.
Pour autant, l’élue reste réaliste quant aux effets de la vidéoprotection sur l’activité du narcotrafic.
Les caméras, ça n’a rien de magique, mais c’est un outil supplémentaire. Ça sécurise aussi l’intervention des forces de l’ordre et ça aide beaucoup au travail d’enquête de la police nationale. On a d’ailleurs de plus en plus de réquisitions en ce sens.
Amandine Demore
Maire d’Échirolles
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
Des caméras qui ont été très utiles encore quelques semaines en arrière, lorsqu’un élève a été poignardé à la sortie du lycée Marie-Curie. Les images des caméras à proximité ont permis aux enquêteurs d’identifier rapidement les suspects et de les interpeler.
Trois autres nouvelles caméras prévues
Cette installation de caméra près de l’école maternelle fait partie de la troisième phase d’expansion du parc de vidéoprotection pendant ce mandat. Trois autres caméras vont également être installées (passerelle Carmagnole, parking de la Rampe et rue Albert-Londres).
Le tout représente un investissement de 214 000 €, dont 139 000 € de reste à charge pour la mairie, après déduction des aides de l’État, de la Région et du Département.
Et pour éviter tout désagrément ou dégradation des caméras, la municipalité d’Échirolles a pensé à tout. « On les installe de manière de plus en plus sûre. Celles-ci seront sur des mâts en béton », bien plus compliqués à faire tomber que les mâts classiques, « et sans trappe accessible », indique Amandine Demore.
La Ville compte désormais une centaine de caméras de vidéoprotection.
Si aucune autre installation ne devrait survenir avant les municipales, la mairie ne ferme pas la porte à de nouvelles expansions de la vidéoprotection lors du mandat suivant. « C’est aussi une demande des habitants. »
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.