Installé Avenue Victor Hugo, Prunier s’est forgé, depuis son ouverture en 1921, sa propre légende à grands coups d’hôtes célèbres, de savoir-faire français et d’anecdotes croustillantes. Assidument fréquenté par l’aristocratie moscovite, mais aussi Oscar Wilde, Marcel Proust, Ernest Hemingway ou encore Francis Scott Fitzgerald, le lieu a même appartenu à Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, également à l’origine de nombreuses nuits de fête dantesques. Un peu endormi ces dernières années, le restaurant profite de l’automne pour faire peau neuve. Sous la houlette du groupe Lapérouse Holding, mené Benjamin Patou et Antoine Arnault, (déjà aux commandes de Lapérouse et Lafayette’s) ce renouveau est d’abord palpable à travers le décor, rafraîchit par Lázaro Rosa-Violán.
Le nouveau décor du restaurant Prunier à Paris
Prunier à ParisMatthieu Salvaing
Fidèle à son ADN Art déco, on y découvre une moquette escaladée de coquillages et de crustacés, des assises en velours ébène, des fauteuils de bar moutarde et une lumière tamisée plus douce. Autre changement de taille, l’arrivée en cuisine du chef barcelonais Romain Fornell. Alimenté par la ferme d’esturgeon de la maison, installée en Aquitaine, le menu propose une belle sélection de caviars (Baeri, Osciètre…), à déguster à la cuillère en nacre ou sur des blinis maison comme l’aimait Yves Saint Laurent. Mais aussi des bons produits iodés propres aux tables expertes du genre : huîtres, oeufs de saumon, tarama, cornichons malossols…
Prunier à ParisTHIBAUD GEORGES
Prunier à ParisTHIBAUD GEORGES
Qui viennent s’ajouter à des recettes mythiques comme les linguines au caviar et l’œuf Christian Dior, délicatement posé sur une gelée fine. Sans oublier des propositions culinaires plus audacieuses alliant jambon ibérique, salade croquante au homard ou encore un sundae au caramel et une glace à la pistache. Bercé par une bande son de bon ton, il accueille d’ores et déjà les meilleurs dîners de Fashion Week. Autant de bonnes raisons d’y faire un tour.
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