Rue des Dominicains, chez IKKS Men, rien n’évoque la nouvelle tombée officiellement dans la journée de ce vendredi. En ce début d’après-midi, la vendeuse délivre quelques conseils touristiques à un couple étranger qui vient d’effectuer ses achats. Concernant le redressement judiciaire, elle et sa collègue n’en diront mot. Consigne est visiblement donnée, comme au magasin de la rue Gambetta, IKKS Women, de s’adresser au service communication national. À ce numéro, la demande d’information est prise en compte avec une promesse de réponse mais au délai incertain.
Après un plan de sauvegarde de l’emploi en 2024 qui avait abouti à la fermeture de 77 des 604 points de vente français, le groupe IKKS France est donc à présent en redressement judiciaire plongeant de facto les trois cellules nancéiennes, implantées non loin de la place Stanislas, sous un voile d’incertitude.
« Nous évoluons comme d’habitude »
Une annonce qui, selon une vendeuse d’IKKS Junior, ne change rien pour l’instant : « Nous avons eu, la veille, une réunion pour nous annoncer la mauvaise nouvelle, mais nous évoluons comme d’habitude avec la même compagne de promotion. » Pas de prix cassés à espérer, dans l’immédiat, pour les chasseurs de bonnes affaires.
De nombreuses enseignes ont baissé le rideau ou vont le faire. Dans cette même rue, l’enseigne Pataugas avait fermé l’année précédente. Kaporal en a fait de même en mars dernier dans la galerie commerciale Saint-Sébastien où l’emblématique C & A s’apprête à disparaître … Liste évidemment non exhaustive.
Une drôle de coïncidence au moment où la marque chinoise Shein, aux pratiques commerciales industrielles et écologiques contestées dans le milieu de la mode, vient d’annoncer cette semaine investir dans le commerce physique.