Maria n’a pas pu être présente à la dernière rencontre en unité de vie familiale (UVF) pour des raisons de santé. Depuis, elle ne parvient pas à obtenir une nouvelle autorisation de visite. Elle témoigne.

« Mon mari, actuellement incarcéré, bénéficie de rencontres en unité de vie familiale. Ces moments sont précieux pour notre couple, ils nous permettent de maintenir un lien malgré la détention.

Cependant, en raison de problèmes de santé, je n’avais pas pu être présente à la dernière rencontre. J’avais alors immédiatement transmis un certificat médical, par l’intermédiaire du conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP), pour justifier mon absence. Depuis, je n’ai pas réussi à obtenir une nouvelle autorisation de rencontre. Malgré mes nombreux appels et courriers adressés à la direction de l’établissement, je n’ai reçu aucune réponse.

« Droit fondamental »

Cette absence de retour m’a profondément inquiétée, d’autant plus que, comme l’année précédente, les UVF risquaient d’être suspendues durant l’été pour des questions d’organisation. Je craignais donc de ne pas pouvoir voir mon époux avant plusieurs semaines… une perspective inimaginable pour nous deux.

Démunie face à cette situation qui n’évoluait pas, j’ai contacté par téléphone une déléguée du Défenseur des droits qui intervient dans l’établissement pénitentiaire de mon mari. Elle a rapidement pris contact avec la direction de l’établissement pour leur exposer mon problème et rappeler que le maintien des liens familiaux en détention constitue un droit fondamental pour les personnes détenues, essentiel à leur processus de réinsertion.

Grâce à l’intervention du Défenseur des droits, l’établissement a accepté de m’accorder une UVF exceptionnelle de vingt-quatre heures. »

Si vous aussi, vous avez des difficultés à faire valoir vos droits auprès d’une administration ou d’un service public, contactez gratuitement un délégué du Défenseur des droits sur www.defenseurdesdroits.fr, rubrique Demander de l’aide.