Il n’y aura donc pas de colistiers La France insoumise ou apparentés au sein d’une liste conduite par Clément Rossignol Puech, maire écologiste de Bègles. Dans un communiqué au vitriol adressé vendredi 3 octobre, en fin d’après-midi, le groupe local LFI de Bègles annonce à la fois la fin de non-recevoir du maire sortant (qui, pour l’heure, n’a pas déclaré sa candidature) et la constitution d’une liste LFI. « Après plusieurs propositions de notre part sans suite donnée par Monsieur Rossignol Puech et sans engager de réelle discussion sur le fond, le maire nous a finalement signifié son refus de travailler avec nous à une liste d’union de la gauche. »
Si, dans « Sud Ouest » du 3 septembre, le maire se disait « favorable à l’union de la gauche et de la société civile », sans s’avancer dans le détail de tractations pré-municipales, LFI considère qu’il répond là aux « injonctions excluantes du Parti socialiste béglais, préférant céder aux arrangements politiciens rétrécis d’une gauche déconnectée des aspirations populaires ». Sollicitée début septembre par « Sud Ouest », Edwige Lucbernet, première adjointe PS, n’avait pas caché ses réticences devant une éventuelle entrée de colistiers LFI : « Il est évident que ça change la donne pour nous. […] Autant on a une histoire commune avec le PC [composante de la majorité plurielle du maire sortant, NDLR], autant il y aura discussion. »
« Immobilisme »
« Nous prenons acte de cette décision et nous en tirons les conséquences. Nous présenterons une liste, soutenue par la France insoumise », annonce tout de go le communiqué. Et si le groupe local LFI, dont les co-représentants sont Rémi Joussiaume et Marie Janvier, appelle à « rompre avec l’immobilisme et les renoncements », il entrouvre légèrement la porte dans un dernier paragraphe qui semble rédigé avec le souci de ne pas insulter l’avenir, « considérant que cette union des gauches constitue toujours l’horizon à atteindre, nous restons ouverts à toute proposition d’alliance ». En 2020, une liste divers gauche, sans étiquette politique mais emmenée par Fanny Zellner, encartée à LFI, avait obtenu 8,89 % des voix.
Sollicité, le maire Clément Rossignol Puech n’en dira pas plus : « À ce jour, je ne souhaite pas m’exprimer sur les enjeux électoraux béglais », faisait-il savoir par SMS, vendredi soir.