On les croit relégués à des rôles techniques, oubliés dans la brume des côtes… Pourtant, les phares n’ont jamais cessé de fasciner. Symboles de résistance face aux éléments, ces édifices marins sont aussi des chefs-d’œuvre d’architecture souvent méconnus. Certains se dressent fièrement sur des récifs isolés, d’autres se réinventent en attractions touristiques. Du phare de Tourlitis, en Grèce, au phare futuriste de Djeddah en Arabie Saoudite – le plus haut du monde –, chaque phare raconte une histoire singulière, entre patrimoine, technologie et esthétique. À travers ce voyage lumineux, partez à la découverte de dix phares exceptionnels qui méritent le détour, que vous soyez amateur de beaux ouvrages, passionné d’histoire maritime ou simplement en quête de panoramas époustouflants.
Des sentinelles de pierre et d’acier à la conquête du monde
De la Grèce à l’Arabie Saoudite, les phares que l’on découvre aujourd’hui ne sont plus de simples outils de navigation : ce sont de véritables œuvres d’art ancrées dans leur environnement. Le phare de Tourlitis, par exemple, semble tout droit sorti d’un roman fantastique. Perché sur un rocher battu par les vagues sur l’île d’Andros, dans les Cyclades, il fut reconstruit en 1994 après avoir été détruit durant la Seconde Guerre mondiale. Avec ses allures de château miniature, il incarne à merveille la poésie brute des paysages grecs.
Plus monumental, le phare de Djeddah en Arabie Saoudite joue dans une autre catégorie. Haut de 133 mètres, ce colosse de béton et d’acier n’est pas seulement le plus haut phare du monde : il sert aussi de tour de contrôle portuaire. Sa lumière porte jusqu’à 50 kilomètres, guidant les navires dans les eaux de la mer Rouge depuis 1990.
Quand l’architecture maritime devient une attraction touristique
Les phares n’attirent pas seulement les marins, mais aussi les curieux et les amateurs d’architecture. En Italie, sur les hauteurs de Côme, le phare Volta honore la mémoire du comte Alessandro Volta, inventeur de la pile électrique. Construit en 1927, il offre une vue imprenable sur le lac de Côme et les Alpes depuis le mont Tre Croci. Mieux encore, il est accessible par funiculaire, transformant sa visite en véritable escapade panoramique.
Autre curiosité, en Allemagne cette fois : le Leuchttrum Obereversand, bâti à la fin du XIXe siècle, a été sauvé de l’oubli grâce à une restauration en 2004. Bien que désaffecté depuis près d’un siècle, il a retrouvé une nouvelle vie comme feu de port et lieu de visite insolite.
Mais c’est en Thaïlande que l’audace architecturale atteint un sommet visuel : le phare de Koh Sichang, avec ses faux airs de pagode chinoise et ses illuminations dignes d’un parc à thème, défie tous les codes traditionnels.
En Espagne, le phare de Punta del Hidalgo aux Canaries pousse encore plus loin l’expérimentation : un assemblage de colonnes blanches en béton évoquant des tuyaux d’orgue, visible à 30 kilomètres à la ronde. Ces phares, à la fois utilitaires et artistiques, deviennent des monuments à visiter autant qu’à admirer.
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