D’oh! Et de deux pour les Simpson, de retour au cinéma 20 ans plus tardLa simplicité volontaire et l’écologie au cœur de l’intrigue
Tendrement drôle, truffée de moments délirants (ses songes éveillés) et d’humour burlesque (une beuverie dans une ambiance de piraterie), absurde (il fait taire les grillons tel un chef d’orchestre), mordant (Anny Duperey dézingue « l’incroyable collection d’imbéciles » qui forme sa famille) ou surréaliste (un drone vient se poser sur le cercueil lors d’un enterrement), il s’appuie aussi sur les musiques de son fils, tantôt joyeusement exotiques, tantôt pétillantes comme dans les comédies d’autrefois. Le tout, au service que quelques jolies pistes de réflexion. La simplicité volontaire se retrouve au cœur de l’intrigue, tout comme l’amitié, les jolies différences traitées le plus naturellement possible et l’écologie (Pierre Richard fait partie des fervents défenseurs de la forêt amazonienne).
Tourné sur un tempo très lent, avec cette légèreté souriante typique des longs métrages des années 70, L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme séduit par sa douceur et sa bienveillance, son contrepied total de l’époque dans laquelle nous vivons. Tout y est tranquille, joyeux, délicieusement humain et bordélique. En un mot, charmant. Les nostalgiques d’un cinéma feel good, plein de gentillesse et de bonne humeur, devraient adorer cette bouffée d’air anachronique qui fleure bon le XXe siècle. Les fans d’action speedée truffée d’effets spéciaux, par contre, ont tout intérêt à prendre leur oreiller avant de se rendre en salle. Question de génération.
L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme, une comédie de Pierre Richard, avec Timi-Joy Marbot, Pierre Richard, Anny Duperey, Gustave Kervern, l’ours Shadow. 1 h 28. 2 étoiles.