Par
Briac Trébert
Publié le
3 oct. 2025 à 21h34
Dans toutes les classes d’âge, les recours aux soins liés à des pathologies respiratoires ont poursuivi leur hausse dans la semaine du 22 au 28 septembre 2025, au vu de l’activité des réseaux de surveillance hospitaliers et en médecine de ville, relayée par Santé publique France.
Aux urgences, on note une nouvelle augmentation des passages pour suspicion d’infection au Covid-19, « dans des effectifs comparables à l’année précédente, chez les 75 ans et plus (+ 24%, soit + 30 passages) », indique le bilan hebdomadaire du système de surveillance sanitaire, le réseau Oscour, diffusé ce mercredi 1er octobre 2025.
Une nouvelle hausse hebdomadaire de 15,7% fin septembre
Du côté de SOS Médecins, l’incidence des cas de Covid-19 parmi les patients consultant pour une infection respiratoire aiguë « était stable par rapport à la semaine précédente, mais se maintenait à un niveau d’activité modérée ».
2 628 actes liés au Covid-19 ont été comptabilisés durant ces derniers jours de septembre, soit une nouvelle hausse hebdomadaire de 15,7%. Chez les adultes, les actes pour suspicion d’infection au Covid-19 ont augmenté de 16% en une semaine (+ 313 actes) et chez les 2-14 ans, de 17% (+ 66). Des niveaux « comparables aux années précédentes » dans les deux cas. On se rapproche ainsi des pics de l’année dernière.
De nombreuses personnes sont tombées malades en cette rentrée, avec parfois un test positif, donc, mais si une reprise épidémique est avérée, les experts ne s’alarment pas (encore), mais prônent néanmoins la prévention et la vaccination.
Le variant « Frankenstein » en cause
Actuellement, c’est un variant appelé XFG, nouvel avatar de la grande famille Omicron, qui domine en Europe ou aux États-Unis dans la circulation du virus Sars-CoV-2.
Cette recombinaison de deux variants antérieurs (LF.7 et LP.8.1.2) est « sous surveillance » de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis la fin juin, notamment pour sa contagiosité jugée plus élevée.
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
En ce qui concerne les nouveaux variants circulants actuellement, dont celui appelé Frankenstein, ils sont relativement proches d’un point de vue génétique. Mais ce surnom de Frankenstein semble exagéré. Il n’y a pas d’’éléments pour l’instant qui suggèrent que ce virus soit plus dangereux que les variants précédents.
L’Institut Pasteur
« Cela reste le plus souvent des signes infectieux de l’arbre respiratoire supérieur, de la fatigue, des maux de tête, parfois une perte de goût ou d’odorat », résume, sur actu.fr, Antoine Flahaut, professeur de santé publique à l’université de Genève.
La campagne de vaccination doit démarrer le 14 octobre
Néanmoins, jugée toujours protectrice contre les formes graves et le risque de Covid long, la vaccination reste recommandée, particulièrement pour les personnes les plus à risque.
La campagne d’automne-hiver, ciblée sur les plus âgés et les plus vulnérables, doit ainsi démarrer le 14 octobre 2025 en France et durer jusqu’à fin janvier 2026.
Le Covid-19 n’a donc pas disparu et circule toujours, « avec des résurgences saisonnières proches de celles de la grippe », analyse ainsi, dans un billet publié ce vendredi 3 octobre, Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité, à l’Institut Pasteur.
Le virus a pour caractéristique à ce jour de conserver une « circulation de fond » tout au long de l’année, contrairement à la grippe plus strictement hivernale. Mais, « tant qu’il reste une immunité partielle dans la population, les situations de risque seront concentrées chez les plus fragiles », estime-t-il.
Une circulation « à bas bruit »
Et il y a clairement une diminution du nombre des cas et des formes graves du Covid-19 de façon générale, notamment grâce à l’immunité acquise due à la couverture vaccinale et les infections passées.
Selon l’Institut Pasteur, le scénario le plus probable est donc celui d’une « endémicité » (NDLR : une maladie constamment présente), avec une circulation que l’on appelle aussi « à bas bruit », avec parfois de petites vagues. Mais l’émergence d’un nouveau variant, très différent et moins sensible à l’immunité collective, ne peut cependant « être totalement exclue », alerte Olivier Schwartz.
La fondation qui se consacre à l’étude de la biologie, des micro-organismes, des maladies et des vaccins, rappelle ainsi que la vaccination et l’application des gestes barrières demeurent essentielles, en particulier pour les personnes à risque, tandis qu’une surveillance mondiale attentive « reste indispensable pour prévenir l’apparition et la propagation de nouveaux variants préoccupants ».
En Europe, le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a aussi observé ces dernières semaines « une circulation croissante du SARS-CoV-2, mais avec un impact limité sur les hospitalisations ». À ce stade.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.