Chaque année, 75 000 élèves passent sous les radars de l’Education nationale. Le Micro-Lycée de Moissy-Cramayel en Seine-et-Marne vient en aide à ses jeunes sans diplômes, ni qualifications et les réconcilie avec l’école.
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À Moissy-Cramayel, un Micro-lycée unique accueille des jeunes décrocheurs âgés de 16 à 24 ans, souvent marqués par l’échec scolaire, l’anxiété ou des difficultés sociales. Ici, pas de sanction pour les absences : les enseignants appellent eux-mêmes leurs élèves pour maintenir le lien et briser l’isolement. Des milliers de jeunes en France quittent chaque année le système sans diplôme. Le Micro-Lycée tente de leur offrir une seconde chance et d’éviter que l’absence ne mène à l’exclusion définitive.
Réconcilier les jeunes décrocheurs avec l’institution scolaire, c’est avant tout les réconcilier avec les adultes. Ici, on tutoie les professeurs, les notes ne tombent pas avant la classe de première, et chaque évaluation peut être refaite. L’accent est mis sur la confiance, le temps et la progression individuelle. Cette approche, qui permet aux élèves de retrouver motivation et autonomie, fait ses preuves depuis les années 80, avec toujours plus de jeunes qui raccrochent leurs études.
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J’ai raccroché le lycée
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©France 3 Paris Île-de-France
Dans ce lycée unique, les enseignants endossent tous les rôles pour accompagner une centaine de jeunes en rupture scolaire. Cours sur mesure, ateliers créatifs, confiance retrouvée. Autrefois tétanisée par l’école, repliée sur elle-même, Mélissa évoque son expérience au Micro-Lycée.
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J’ai raccroché le lycée
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©France 3 Paris Île-de-France
Le coût financier du décrochage scolaire est considérable, selon un rapport de la Cour des comptes. Raison pour laquelle tous les professionnels (enseignants, psychologues, assistants sociaux, etc…) soulignent l’urgence de sauver les jeunes décrocheurs de l’errance sociale.
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Ils ont raccroché le lycée
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©France 3 Paris Île-de-France
Une série de reportages de Farid Benbekai, Philippe Aliès, Sandra Sonder