Trump se félicite de la réponse du Hamas et met une pression inédite sur Israël

STRINGER / Anadolu via AFP

Trump se félicite de la réponse du Hamas et met une pression inédite sur Israël

INTERNATIONAL – Le Hamas s’est dit prêt vendredi à des négociations immédiates en vue de la libération des otages israéliens retenus à Gaza et de la fin de la guerre, dans le cadre du plan proposé par Donald Trump. Un motif de réjouissance pour ce dernier, qui appelle désormais Israël à « arrêter immédiatement les bombardements ».

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a effectivement jugé que le mouvement islamiste palestinien « était prêt pour une paix durable » après deux ans de guerre. « Israël doit arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité », a ajouté le président américain.

Un appel à cesser les combats que le locataire de la Maison-Blanche, comme son prédécesseur Joe Biden, n’avait jusqu’ici jamais formulé depuis 2023. Israël a de son côté pris acte de la réponse du mouvement palestinien et dit samedi se préparer « pour la mise en œuvre immédiate de la première étape du plan Trump pour la libération de tous les otages », sans évoquer à ce stade d’autres aspects du plan.

Israël poursuit ses bombardements malgré tout

La Défense civile locale à Gaza a fait état pour sa part de dizaines de frappes et des tirs d’artillerie israéliens sur l’enclave, malgré les mots de Donald Trump. « La nuit a été très violente, avec l’armée israélienne menant des dizaines de frappes et de tirs d’artillerie sur la ville de Gaza et d’autres zones de la bande de Gaza », a ainsi déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Dans ce contexte, de nombreux dirigeants internationaux ont salué l’annonce du Hamas quelques heures plus tôt. La libération des otages et un cessez-le-feu sont « à portée de main », a notamment jugé le président français Emmanuel Macron, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se disant « encouragé ».

Donald Trump avait donné au Hamas jusqu’à dimanche 18 heures, heure de Washington pour accepter sa proposition, que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. En cas de refus, le dirigeant américain avait promis « l’enfer » au Hamas, peu après une conversation téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait jugé « crucial » un arrêt des frappes israéliennes.

47 otages toujours à Gaza

Dans sa réponse, le Hamas s’est dit prêt à libérer tous les otages vivants et à rendre les corps des otages décédés, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi qu’à des négociations immédiates sur les « détails » de ces libérations. Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l’armée israélienne.

Le Hamas a par ailleurs réaffirmé son accord pour confier la gestion de la bande de Gaza à une instance palestinienne composée de « technocrates » indépendants, précisant que les autres questions concernant l’avenir du territoire devraient être discutées dans un cadre palestinien « auquel le Hamas participera et contribuera de manière responsable ».

Israël, qui a promis de détruire le Hamas, a toujours refusé tout rôle dans l’après-guerre pour le mouvement palestinien, qui s’est emparé du pouvoir à Gaza en 2007. Le Hamas ne mentionne pas en revanche la question de son désarmement, réclamé avec force par Israël, ni de l’exil de ses combattants dans des pays tiers, deux points clés du plan présenté lundi par Donald Trump.

Celui-ci prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages retenus dans la bande de Gaza, le désarmement du Hamas et le retrait par étapes de l’armée israélienne. La proposition prévoit également la mise en place d’une autorité de transition chapeautée par Donald Trump et le déploiement d’une force internationale.