C’était une promesse faite par Emmanuel Macron lors du sommet France Afrique de 2021 : MansA ouvre ses portes ce samedi 4 octobre, dans un ancien atelier de couture réaménagé du Xe arrondissement de Paris. La maison des mondes africains se veut un lieu d’expression des cultures afro-descendantes, où les artistes pourront s’exprimer. Pour l’inauguration, MansA présente une exposition confiée à l’artiste pluridisciplinaire franco-camerounaise Roxane Mbanga qui a installé un « salon » dans la maison.
« Comment faire maison dans la maison ? » Roxane Mbanga a répondu au défi en transformant le hall de la toute nouvelle MansA en salon. Un salon un peu particulier, où se mélangent les textiles, les tissus, les peintures, les livres. Bref, toutes les formes d’art que la plasticienne pratique avec assiduité : « Ici, j’avais un peu l’opportunité de faire un trait d’union entre mes différents projets et de voir comme est-ce qu’ils peuvent faire corps ensemble », explique l’artiste à Olivier Rogez, du service culture de RFI.
En réalité, une installation qui résume l’ambition de la directrice de MansA, Elisabeth/Liz Gomis. La première étant de combler un vide : « Soixante ans après les indépendances, enfin un lieu qui va accueillir, propager, mettre en lumière la parole afrodescendante. »
Née d’une promesse d’Emmanuel Macron en 2021, MansA est pour Liz Gomis tout sauf un gadget politique. « Jusqu’à présent, le traitement que l’on a eu dans la presse, c’était « c’est un outil diplomatique, c’est le bébé d’Emmanuel Macron ». Mais jamais personne n’est venu me voir pour savoir si je portais ce projet. Et je vous le dis, j’y ai cru pendant huit ans. Et pendant, huit ans, je n’ai jamais rien lâché. »
MansA, dont l’idée remonte à 2017, se veut un lieu pluridisciplinaire, où les expositions, les concerts, les ateliers, partageront l’affiche avec les débats d’idées et la conservation du patrimoine afrodescendant.
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