« Alors que l’État est en faillite, ce n’est pas très citoyen », déplore l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, CFDT) des finances publiques d’Ille-et-Vilaine. La raison de cette consternation ? Les travaux qui seront entrepris dès janvier afin de rénover l’accueil du centre des finances publiques situé boulevard Magenta, à Rennes. Tous les centres régionaux sont concernés par cette rénovation. « Dans un contexte de gel du point d’indice et de perte de pouvoir d’achat de plus en plus marquée, année après année, pour nos agents, cette dépense a un goût particulièrement amer », regrettent les syndicats.

Ces derniers entrevoient, derrière ces travaux, « une grande campagne pour refaire les accueils à l’image de Bercy. Ils veulent avoir une vitrine de Bercy ».

Un problème de sécurité ?

Pour la direction des finances bretillienne, ce projet vise avant tout « à renforcer la sécurité des agents assurant la mission d’accueil des usagers ». Un problème reconnu par les syndicats, mais jugé comme « de petits soucis de sécurité. » « L’accueil en question a été rénové trois fois en 20 ans et est, de l’avis des agents, parfaitement fonctionnel, à l’exception d’un problème de sécurité qui pourrait être solutionné à moindre coût », assurent les syndicats dans un communiqué.

Autre point abordé par la direction du centre : le confort. « La rénovation de l’espace d’accueil prend également en compte l’amélioration du cadre de travail et des conditions de réception des usagers dans ce centre, qui est le plus important du département, avec près de 70 000 usagers reçus en 2024. » Les syndicats envisagent la chose sous un autre angle. « Les travaux doivent débuter en janvier et durer plusieurs mois. Au printemps, avec l’impôt sur le revenu, il y aura beaucoup de passage. Avec les travaux, on ne voit pas comment ça va bien se passer avec les usagers. »

« Des services qui en ont davantage besoin »

Le coût du projet est fixé à 1M d’€. « 250 000 € seront pris du fonds global de la part de notre direction, poursuit l’intersyndicale. Alors qu’il a des services qui en ont davantage besoin. Il y a des sites où la situation est plus catastrophique avec des problèmes de climatisation, de toitures qui menacent de s’effondrer. » Pour la direction : « L’enveloppe budgétaire allouée à cette opération, financée à 80 % par la direction générale, est tout à fait cohérente avec l’ampleur des travaux strictement nécessaires et les prix du marché. »