Principaux renseignements
- L’Arabie saoudite souhaite augmenter considérablement sa production de pétrole afin de gagner des parts de marché.
- La Russie est favorable à une augmentation plus modérée et plus progressive de la production en raison des sanctions et des restrictions de production.
- L’OPEP+ annule progressivement les réductions importantes de la production mises en œuvre en avril 2020.
L’OPEP+, l’influent cartel pétrolier, s’apprête à augmenter une nouvelle fois sa production dimanche. Cette décision fait suite à des discussions entre l’Arabie saoudite, chef de file du groupe, et la Russie, autre grand producteur. Si les deux pays souhaitent augmenter leur production, ils ne sont pas d’accord sur l’ampleur de cette augmentation. C’est ce que rapporte l’agence de presse Reuters.
Divergences d’opinion
L’Arabie saoudite, qui dispose d’une capacité de production considérable, est favorable à une augmentation de la production. Cette augmentation pourrait tripler, voire quadrupler les 137 000 barils par jour enregistrés en octobre. Le pays souhaite ainsi regagner des parts de marché. La Russie est confrontée à des sanctions et à des restrictions de production. Le pays souhaite une augmentation modérée, équivalente à celle d’octobre.
Historiquement, ces deux puissances se sont parfois opposées sur les niveaux de production, mais sont finalement parvenues à des compromis. L’OPEP a précisé qu’elle ne mettrait pas en œuvre une augmentation de 500 000 barils par jour. La réunion en ligne de dimanche prochain déterminera la décision finale.
Changement de stratégie
L’augmentation de la production marque un changement par rapport à la stratégie précédente du groupe, qui consistait à réduire fortement la production en avril. Ces réductions, initiées pour stabiliser les prix du pétrole et répondre aux pressions de président Donald Trump, ont culminé à 5,85 millions de barils par jour. L’OPEP+ réduit progressivement ces réductions de production et vise à éliminer complètement les 2,2 millions de barils par jour volontaires d’ici la fin septembre.
Les analystes financiers anticipent une augmentation modérée des quotas, Goldman Sachs prévoyant une hausse de 140 000 barils par jour. Les prix du pétrole ont baissé cette semaine en raison des anticipations du marché concernant une augmentation de l’offre. Malgré cette baisse attendue, les prix du pétrole brut restent supérieurs à 64 dollars (54,51 euros) le baril, ce qui est nettement supérieur aux niveaux les plus bas enregistrés en avril.
La réduction globale de 2 millions de barils par jour imposée par l’OPEP+ reste en vigueur jusqu’à la fin de 2026.
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