Dimanche, alors que les dernières minutes de la première période se jouaient, un individu a jeté un projectile sur la tête de l’arbitre assistant de la rencontre ASSE-OL. Causant l’arrêt de la rencontre pendant 40 minutes.
Appréhendé à sa sortie du stade au pied de la tribune nord, ce supporter stéphanois de 28 ans, soupçonné d’être l’auteur des faits, a été placé en garde à vue dans la foulée dans le cadre d’une enquête ouverte pour « violence au sein d’une enceinte sportive ».
Une garde à vue prolongée de 24 heures ce lundi soir.
Il a reconnu avoir lancé des objets
Habitant à Saint-Étienne, l’homme n’a jusque-là pas revendiqué d’appartenance à un quelconque groupe de supporters verts, ultras ou non, selon le parquet de Saint-Étienne.
S’il n’a pas reconnu être le responsable du projectile touchant Mehdi Rahmani, il a avoué avoir lancé des objets en direction du terrain, selon nos informations. Il peut encourir jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Dimanche soir, la Fédération Française de Football (FFF) s’était fendue d’un communiqué pour « condamner avec fermeté l’agression intolérable dont a été victime l’arbitre assistant » de la rencontre. Suivie rapidement par l’ASSE qui déclarait « avoir mis en place tous les moyens pour permettre d’établir précisément les faits ».
L’ASSE veut montrer l’exemple
Dans le clan stéphanois, on veut sévir. Pour montrer l’exemple, mais aussi patte blanche avant la commission de discipline de la Ligue de Football professionnel mercredi et aux yeux du ministère de l’Intérieur avec qui une réunion est prévue prochainement dans le cadre des procédures de dissolution à l’encontre de ses groupes ultras (Magic Fans et Green Angels). Deux groupes qui, en l’état, ne sont pas concernés par ce fait de violence.
Une interdiction de stade et une plainte
Ainsi, l’ASSE compte bien pouvoir utiliser l’arme de l’interdiction commerciale de stade qui permet d’interdire de vendre des places à une personne sur une durée de 18 mois, à la suite desquels les clubs sont obligés d’effacer les données.
L’ASSE devrait également porter plainte ce mardi.
Ce week-end, la rencontre entre Quevilly et le FC Rouen a également vu un arbitre assistant être blessé à la tête.
Pour rappel, dans pareil cas de figure, à la suite de son match contre Lorient en novembre dernier, Bastia avait écopé d’un match à huis clos en plus de cinq matches à huis clos partiel.