Le grand public l’avait laissée battue, lessivée par Pauline Ferrand-Prévot sur le Tour de France femmes, elle qui l’avait pourtant remporté en 2023. La Néerlandaise Demi Vollering n’avait pas été plus heureuse lors des Mondiaux au Rwanda, la semaine dernière, la faute à une course trop calquée sur celle de « PFP », encore.
Alors cette fois, en l’absence de la Française (et de la Suissesse Marlen Reusser, championne du monde et d’Europe du chrono mais malade samedi matin et non partante), la double vainqueure de la Vuelta (2024, 2025) n’a attendu personne et a démarré à plus de 40 km de l’arrivée, dans la longue montée de Saint-Romain-de-Lerps (6,8km à 7,3%), celle qui correspond le mieux à ses qualités de grimpeuse, et personne n’a pu s’accrocher. Même pas l’Italienne Elisa Longo Berghini, qui a bien essayé et s’est mise dans le rouge, au point de finir loin du podium.
Vollering, elle, ne s’est plus retournée, et l’écart n’a fait que grandir avec la Polonaise Anna Niewiadoma, qui devait en plus tracter une autre Néerlandaise, Anna van der Breggen, et a au moins décroché l’argent.
Et les Françaises, dans tout ça ? Sans Pauline Ferrand-Prévot ni Maëva Squiban, elles n’ont jamais vraiment été dans le coup malgré une grosse activité en début de course, et Juliette Labous n’a pu que terminer dans le groupe des grandes battues du jour (8e), à plus de 2’30 de Vollering.