Ils étaient le 7 septembre dernier de l’hommage au chef John Nelson à l’église Saint-Guillaume, avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, et ils seront les 28 et 29 novembre prochains sur la scène du Palais de la Musique et des Congrès pour la Messa di Gloria de Puccini dirigée par Aziz Shokhakimov – une répétition commentée est proposée le 12 novembre. Voilà pour la saison du Chœur avec l’orchestre strasbourgeois qui l’a vu naître il y a maintenant 22 ans.

L’ensemble de près de 80 chanteurs amateurs, toutes générations confondues, ne va pas en rester là. Sur la lancée des années précédentes, il continue de déployer une saison en propre dans toute l’Alsace, dans le sillage de sa cheffe de chœur depuis l’origine, Catherine Bolzinger.

Elle dirige désormais aussi le Chœur de Haute Alsace, qui se produit avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, dirigé par Christoph Koncz. Le Chœur strasbourgeois vient le renforcer à trois reprises cette saison pour des œuvres monumentales qui nécessitent une certaine puissance, le Stabat Mater de Dvorák, le Requiem de Mozart et la Deuxième Symphonie de Malher début juillet. Toujours avec l’OSM, dirigé par Marc Coppey, le Chœur participe au Festival de Colmar pour le Schiksalslied de Brahms.

Fidèle à sa signature classique, ouvert au métissage musical

Avec le souhait de varier les formats, enclin au métissage musical – et à la jubilation-, le Chœur propose le programme « Bohemian Rhapsody ». Au-delà du clin d’œil à Queen, il fait se rencontrer des pièces classiques populaires, Brahms, Bartók, Schumann, Dvorák et un quartet de jazz manouche qui complète l’affiche.

Formule inédite cette année, des Rendez-vous de la voix sont proposés les mercredis au Temple-Neuf à Strasbourg, avec l’ensemble professionnel Voix de Stras’, dirigé aussi par Catherine Bolzinger. Dans le mouvement des répétitions commentées, qui ont trouvé leur public, plusieurs formats seront expérimentés. Le premier rendez-vous, ce mercredi 8 octobre à 20 h « Nos cœurs à nu », s’inscrit dans Octobre rose, contre le cancer du sein. Le 8 avril prochain, le Via Crucis de Liszt, pour piano et voix, sera l’occasion d’inviter la pianiste Inga Kazantseva, le baryton Damien Gastl… et le peintre Christophe Hohler.

Une future maison de la voix ?

Le secret – et le succès-, pour Catherine Bolzinger, tient dans l’alchimie entre les musiciens. Ainsi se transmet l’émotion. Dans cet esprit, le Chœur fait le vœu d’un endroit bien à lui, qui serait aussi une possible maison pour toutes les pratiques chorales, et elles sont nombreuses à Strasbourg. Devenu une association indépendante en 2017, il est lié par une convention à la DRAC et à la Ville de Strasbourg jusqu’en 2025 – elle doit être renouvelée. Un cercle des Amis a été créé en 2023.

Programme complet : www.choeur-strasbourg.eu