Neuf jours après la cérémonie d’ouverture , les spectateurs sont de retour dans la grande salle du Vox pour découvrir le tant attendu palmarès de cette 18e édition du FEFFS. En un peu plus d’une semaine, les festivaliers ont pu voyager aux quatre coins du monde, des rues de Rome à un lycée japonais en passant par un Ehpad et des WC avant de faire un bond sur une autre planète.
Dans le public très varié croisé lors des séances, de grands habitués n’ont pas hésité à poser une semaine de congé pour voir 30, 40, parfois même une cinquantaine de films ! D’autres sont venus pour la première fois, se laissant tenter par le film d’ouverture, L’homme qui rétrécit , avec Jean Dujardin , la séance insolite à Graine de cirque ou par la masterclass du réalisateur invité d’honneur Alexandre Aja. Le tout dans une ambiance chaleureuse et stimulante saluée par le public, mais également le jury. « J’ai déjà été jury ailleurs à plusieurs reprises, mais c’est une de mes meilleures expériences en festival », félicite Judith Berlanda-Beauvallet, la créatrice de la chaîne YouTube Demoiselles d’Horreur.
Plus de 22 000 spectateurs dans les salles
Encore une fois, le FEFFS confirme son succès et continue même à se développer. « Avec la dernière journée de demain, nous devrons atteindre les 2 000 entrées supplémentaires par rapport à l’année dernière », estime Daniel Cohen, directeur du festival. Du monde a même dû être refusé à certaines séances. Au total, plus de 22 000 personnes se sont rendues aux projections du festival et 7 000 visiteurs sont passés par le village de la place Saint-Thomas.
« Les rétrospectives ont très bien marché, notamment après des jeunes », se réjouit Daniel Cohen. « Il est important de transmettre ce patrimoine de films qui portent des messages forts », comme ça a été le cas cette année avec de nombreuses dystopies mettant en garde contre la montée du fascisme.
180 bénévoles investis
Acteurs indispensables de cette réussite, les quelque 180 bénévoles présents sur le festival, mais également en amont et en aval. Depuis plusieurs années, Soizik, 44 ans, s’occupe de gérer (également bénévolement) les plannings de tout ce petit monde. Une tâche qui n’est pas de tout repos, mais pour laquelle elle s’investit avec plaisir. « Le FEFFS est une bulle d’oxygène, un moment suspendu dédié au cinéma qui permet d’oublier ses problèmes du quotidien. Y participer de l’intérieur est une magnifique expérience. » En récompense, les liens créés au fil du temps avec les autres bénévoles et les spectateurs habitués.
Le palmarès du FEFFS 2025
– L’Octopus d’Or pour Good Boy de Ben Leonberg (mention spéciale du jury pour New Group de Yûta Shimotsu).
– Le Méliès d’Argent du meilleur film fantastique européen et le prix du public pour The Holy Boy de Paolo Strippoli.
– Le Grand Prix crossovers pour Luger de Bruno Martin (mention spéciale pour The Forbidden city de Gabriele Mainetti).
– La Cigogne d’Or du meilleur film d’animation pour Arco d’Ugo Bienvenu (mention spéciale pour Heart of Darkness de Rogério Nunes).