Une rupture amoureuse, un secret de famille, et une question existentielle: «Suis-je folle?» Voilà les premiers ingrédients de l’enquête menée par Adèle Yon dans Mon vrai nom est Elisabeth, phénomène littéraire des six derniers mois.

Terrorisée, comme toutes les femmes de sa famille, à l’idée d’être prédisposée à la maladie mentale, le besoin de faire toute la lumière sur le destin de son arrière-grand-mère s’impose. Qui était vraiment Elisabeth, décrétée schizophrène et internée pendant dix-sept ans, lobotomisée, répudiée, moquée? Quand on l’évoque à demi-mot dans la vieille maison de sa famille traditionnelle et bourgeoise, plus personne ne se souvient de la jeune femme libre à la chevelure de feu et à l’intelligence tranchante, mariée en 1940 à un homme brutal et rigide. Seul reste le souvenir d’une vieillarde hagarde, déconnectée du réel. Au fil des pages, les questions s’installent: qui, d’Elisabeth ou de la société patriarcale, était vraiment malade? Quelles vérités protègent ces silences entrelacés en cotte de mailles?