Franck Azéma, manager de Perpignan, après la défaite à Aimé-Giral face au Stade Français (11-28) : « Il n’y a rien de bon. On n’a pas de solutions sur le terrain, il y a trop de manques. Quand tu es leader, c’est à toi de mener le groupe. Force est de constater que le message que j’envoie ne passe pas. Donc, c’est certainement de ma responsabilité. Pourtant, on s’entraîne tous les jours, dans les conditions qu’il faut, l’environnement est parfait, mais sur le terrain il n’y a pas de rendu. Ça fait un moment qu’on est dans cette frustration-là.
Aujourd’hui (samedi), je ne pense pas qu’on soit amoindris. On peut se battre bien plus que ce qu’on s’est battu, et avoir d’autres armes, d’autres ressources. Malheureusement, on ne les utilise pas, on est apathiques, à deux de tension, on ne bouge pas. Pourtant, on n’a pas pris 15 Temesta (un anxiolytique, NDLR) ce matin. Le problème est ailleurs. Aujourd’hui, je ne vois rien qui avance, et ça, ce n’est pas bon, parce qu’on stagne. Maintenant, il faut se poser les bonnes questions, parce qu’à un moment donné, on ne peut pas faire semblant comme on a fait cet après-midi.
« On a déjà échangé sur pas mal de choses, et à la sortie, je ne vois pas vraiment de choses qui ont changé. »
À la mi-temps, on a essayé de mettre du sang neuf, des garçons ont pris la parole, mais bon… Au début de match, à chaque fois qu’ils viennent faire un lancement, il y a essai. On n’a touché personne en défense. Que tu ne sois pas brillant, tu peux l’entendre. En revanche, à chaque fois qu’il y a une mêlée à 5 m de chez nous, tu ne peux pas prendre un essai en marchant. On ne peut pas peser sur le match parce qu’on n’a pas le ballon. Un coup, c’est le lancer en touche, un coup on fait un en-avant, c’est trop de détails accumulés… Pourtant, on sait jouer au rugby. Là, je suis frustré. Ce qui m’intéresse, c’est de trouver les solutions pour que ça avance, pas de faire du cirque. On a déjà échangé sur pas mal de choses, et à la sortie, je ne vois pas vraiment de choses qui ont changé. Alors, ou il y a une prise de conscience profonde, ou il faudra envisager autre chose. »