En soutien au collectif de jeunes Marocains « GenZ 212 » qui manifeste depuis une semaine dans plusieurs villes du Maroc pour réclamer de meilleurs services de santé et d’éducation, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Paris et à Marseille (Bouches-du-Rhône), ce samedi après-midi.

Dans la capitale phocéenne, une centaine de personnes se sont rassemblées dans le calme à quelques dizaines de mètres du Consulat du Maroc, l’initiative de la diaspora marocaine, a constaté un journaliste de l’AFP. « Corruption stop » ou encore « anti CAN », en référence à la Coupe d’Afrique des nations prévue en décembre au Maroc, pouvait-on lire sur les affiches brandies par les manifestants.

Fondateurs inconnus

Au Maroc, des manifestations sociales inédites par leur spontanéité sont organisées par un collectif de jeunes marocains et marocaines « GenZ 212 » depuis le 27 septembre.

Ce mouvement, aux fondateurs inconnus et sans affiliation politique, a initié des protestations dans plusieurs villes après la mort à l’hôpital public d’Agadir (sud) de huit femmes enceintes admises pour des césariennes.

En marge des manifestations, trois personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi par des gendarmes « en légitime défense » alors qu’elles tentaient « de prendre d’assaut » une brigade de gendarmerie dans le village de Lqliaâ, près d’Agadir, pour s’emparer d’armes et de munitions, selon les autorités.

« Soutenir la jeunesse au Maroc »

Le rassemblement à Marseille « est surtout pour soutenir la jeunesse au Maroc, qui est dans la rue depuis plusieurs jours, qui demande vraiment des choses très basiques, un meilleur système d’éducation, un meilleur système de santé », a expliqué le Franco-Marocain Reda, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.

Pour Lamia R., enseignante âgée de 30 ans, il s’agit aussi de « demander d’arrêter la répression policière ». À Paris, le rassemblement au Trocadéro a rassemblé 400 personnes, selon un décompte de la préfecture de police de Paris.