Invitée de BFM TV, la maire du VIIIe arrondissement en a profité pour remercier «les concitoyens qui travaillent» et lui permettent, dit-elle, «d’avoir ces indemnités».
«J’ai préféré acheter des fringues pour être bien sapée.» Invitée de BFM TV le samedi 4 octobre dans la soirée, Jeanne d’Hauteserre, 72 ans, maire (LR) du VIIIe arrondissement de Paris, a assumé sans détour ses dépenses de représentation. Soit plus de 35.000 euros en cinq ans, en grande partie pour des tenues.
«J’ai cette image de maire toujours bien sapée, toujours élégante. Je suis quand même dans le VIIIe arrondissement, donc j’ai préféré acheter des vêtements pour être bien habillée», a-t-elle justifié sur BMT TV.
Une enveloppe de 990 euros par mois
Chaque maire d’arrondissement dispose d’une enveloppe de 990 euros par mois pour ses frais de représentation. Libre à chacun d’en faire l’usage qu’il souhaite, rappelle l’élue LR. Lorsque la journaliste la questionne sur les marques achetées – The Kooples, Maje, Eric Bompard…- la maire répond : «J’ai choisi d’acheter des produits français de bonne qualité. La preuve, en 2024, je n’ai pas dépensé toute mon enveloppe et j’ai même remboursé la moitié de mes frais», a-t-elle précisé.
Oui, je comprends tout à fait qu’une personne qui gagne 1200 euros par mois puisse être choquée(…). Et donc je profite de l’occasion pour remercier tous nos concitoyens et concitoyennes qui travaillent et qui nous permettent d’avoir ces indemnités.
Jeanne d’Hauteserre, maire du VIIIe arrondissement de Paris, sur BFM
Interrogée sur le caractère choquant de ces dépenses, alors que les Parisiens subissent une forte hausse de la taxe foncière, Jeanne d’Hauteserre dit comprendre la réaction : «Oui, une personne qui gagne 1200 euros par mois peut être choquée que nous, élus, disposions de 990 euros de frais de représentation.» Avant d’ajouter, sans sourciller : «Je profite de l’occasion pour remercier tous nos concitoyens et concitoyennes qui travaillent et qui nous permettent d’avoir ces indemnités.»
«Malheureusement, nous ne sommes pas les seuls, a-t-elle poursuivi. Il y a les députés, les maires… Aujourd’hui, on demande aux citoyens de faire des efforts. Il faut supprimer tous ces privilèges.» On pourrait lui reprocher d’être dépensière, mais pas d’être franche.