Par

Gabriel Kenedi

Publié le

5 oct. 2025 à 11h02

Plus de 20 000 signataires demandent l’interdiction du salon du chiot, qui doit se dérouler les 11 et 12 octobre 2025 au MIN de Toulouse, a repéré Actu Toulouse.  

« Plus de 200 chiots » disponibles à la vente 

Ce salon du chiot, qui doit se dérouler au Min de Toulouse, situé au 146 avenue des États-Unis, promet sur son site Internet la présence de « plus de 200 chiots disponibles à la vente », avec des races comme le Golden Retriever, le Berger Australien, le Border Collie ou encore le Beage et le Jack Russel… « et aussi quelques chatons »

Une association demande son interdiction 

Il n’en fallait pas moins pour que l’association de protection animale Argos 42 mette en ligne une pétition afin de demander l’interdiction de la tenue de ce salon à Toulouse.

L’association « s’oppose à la tenue de cet évènement qui soulève de sérieuses préoccupations. Derrière l’apparence conviviale de ce type d’évènement, les animaux sont souvent exposés comme de simples marchandises au détriment de leur bien-être« , explique-t-elle. 

« Alors que la France compte aujourd’hui plus de 330 000 animaux abandonnés en France chaque année, comment peut-on encore légitimer des événements qui encouragent la vente de chiots ? N’est-il pas temps de questionner un modèle qui, sous couvert de loisir, alimente une spirale de souffrance et d’abandon ?

L’association Agros 42

Vidéos : en ce moment sur Actu

Dans sa pétition, l’association demande au Min « de ne plus accueillir de salons du chiot dans ses locaux », à Toulouse Métropole (propriétaire du MIN) « de ne plus cautionner de salon animalier dans ses locaux » ou encore aux services de l’État « d’assurer un contrôle systématique de l’état des animaux ainsi que du respect des normes sanitaires et de protection animale ». 

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire
Près de 20 000 signatures

Dimanche 5 octobre 2025, à 10 heures, la pétition « Stop au salon du chiot » réunissait près de 20 200 signatures.

« Sur le plan législatif, cette mobilisation locale intervient au moment où une proposition de loi, déposée à l’Assemblée nationale le 11 juillet 2025, vise à interdire les salons de vente de chiots et de chatons sur l’ensemble du territoire. Pour ARGOS 42, l’espoir est que cette conjonction entre actions locales et décisions politiques permette de faire évoluer les pratiques, dans le sens d’une meilleure protection animale », précise encore l’association. 

Une manifestation prévue samedi 

Dans le même temps, une autre association, PAZ, a quant à elle prévu de manifester devant le salon le samedi 11 octobre prochain, à 11h30.

« Le salon se tenant dans un bâtiment appartenant à la Métropole, PAZ (Projet Animaux Zooopolis) a écrit à la Métropole de Toulouse pour lui demander de tout mettre en œuvre pour que cela cesse. Les bénévoles de PAZ sensibiliseront les personnes se rendant à cet événement en distribuant des tracts et en tenant des panneaux« , précise l’association. 

« Est-ce que c’est mieux sur LeBonCoin ? »

Contacté par Actu Toulouse, Francis Duprat « éleveur depuis 1976 » et organisateur de ce salon, dénonce un « faux procès » intenté aux salons de ce type.

Et s’interroge sur ce type de pétitions « qu’on voit apparaître partout en France depuis quelques semaines ». 

« Ces pétitions se répètent dans tous les départements, dès qu’un salon du chiot est organisé. Derrière, cela, quel est le but ? Faire interdire les salons. Ok… mais après, on va les vendre, où, les chiens ? On ne peut plus les vendre dans les animaleries. Est-ce que c’est mieux sur LeBonCoin où c’est la foire à n’importe quoi, avec de vrais risques d’arnaques ? Je ne pense pas ». 

« Nos salons sont extrêmement contrôlés »

L’organisateur du salon du chiot l’assure : « On est des professionnels : nos salons sont extrêmement contrôlés. Dans ce salon, il n’y a que des éleveurs pros, avec un numéro de siret, un agrément de transport, des véhicules agréés, etc. Les chiots sont contrôlés par un vétérinaire sanitaire la veille au soir de chaque salon animalier. Ils ne peuvent être exposés qu’avec son accord. Lors du salon, les chiots sont exposés dans des cages adaptées dont les dimensions et la surface est réglementée », poursuit Francis Duprat.

« Je ne vois pas pourquoi il serait interdit »

Qui ajoute : « Les gens qui viennent nous voir ne viennent généralement pas pour acheter mais plutôt pour se faire une idée. Cela leur permet d’identifier des éleveurs sérieux et fiables et de repartir avec des contacts ». 

Pour lui, une chose est sûre : le salon du chiot prévu les 11 et 12 octobre sera maintenu. « Je ne vois pas pourquoi il serait interdit, on respecte toutes les règles en vigueur ! ». 

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.