Pour la troisième fois de la saison, la seconde en l’espace de trois Grands Prix, Pecco Bagnaia repart bredouille du week-end de course en Indonésie. Entre ces deux zéros à Misano et à Mandalika, l’Italien a tout gagné au Japon, une épreuve qui a donné l’impression d’une véritable résurrection pour lui.
Le retour à des performances très faibles cette semaine n’en a été que plus cruel pour le vice-champion du monde de la saison dernière. Vainqueur de la course sprint de Mandalika il y a un an, il a cette fois été arrimé tout le week-end à la dernière partie du classement. Dix-septième vendredi, 16e sur la grille de départ, il a terminé dernier de la course sprint en cumulant 29 secondes de retard sur le vainqueur en l’espace de seulement 13 tours.
Aujourd’hui aussi, il a couru en partie seul. Dernier à l’issue du premier tour, il a ensuite réussi à dépasser les deux pilotes LCR Honda, mais une erreur dans le quatrième tour l’a relégué à nouveau en queue de peloton, et cette fois avec un retard net sur les autres pilotes. Il a ensuite repris son rythme mais n’a tenu que trois tours de plus avant de chuter.
« Je veux m’excuser auprès de l’équipe pour la chute », a déclaré Pecco Bagnaia dans une courte allocation transmise par Ducati, alors que son debrief avec la presse écrite a été annulé. « Je poussais même si j’étais plus lent d’une seconde et demie. Je demande pardon à l’équipe parce que je voulais combler mon retard sur l’avant-dernier et je suis tombé. »
Interrogé par Sky Sport MotoGP en Italie, Davide Tardozzi a justifié l’annulation du point presse de son pilote. « Il est clair que Pecco est dévasté à l’heure actuelle, en tant que personne avant même de l’être en tant que pilote. Il est clair que nous voulons protéger Pecco et ses émotions », a expliqué le team manager. « Si Pecco venait maintenant, avec les larmes aux yeux… Il ne pourrait en être autrement car c’est un pilote rapide mais aussi un jeune homme très sensible. Nous pensons donc qu’il est préférable de le laisser tranquille et de travailler afin de le mettre dans les meilleures conditions pour être performant à Phillip Island. »
Toujours la même perplexité
Samedi, Bagnaia s’est montré extrêmement négatif dans ses propos, voire quelque peu mystérieux lorsqu’il a expliqué attendre une clarification de la part de Ducati pour comprendre la raison de sa lenteur sur le circuit de Mandalika. Certes, Fermín Aldeguer a été le seul du groupe italien à véritablement briller sur cette piste singulière, mais la contre-performance de celui qui avait gagné le sprint 2024 ici-même ne peut qu’interpeler.
Alors qu’il se disait hier « passager » de sa moto, incapable de contrôler les freinages comme les accélérations, Pecco Bagnaia dresse aujourd’hui un bilan logiquement très noir : « Un week-end très décevant après ce qui s’était passé la semaine dernière. Après avoir obtenu la pole position et la victoire dans les deux courses, je m’attendais à arriver ici et… »
« Cette piste n’a jamais été facile pour moi mais j’ai toujours obtenu malgré tout de bons résultats, y compris l’année dernière où j’ai gagné le sprint et terminé troisième [en course]. Cette fois, en arrivant ici, je n’ai pas retrouvé les sensations de Motegi. Je n’ai pas pu pousser comme je l’ai fait là-bas, donc j’ai juste eu du mal. »
« On n’a pas de réponses par rapport à ce qui s’est passé ce week-end. On va donc regarder les données et j’espère que les ingénieurs vont trouver une solution pour les prochains Grands Prix et qu’on va essayer de se battre pour le top 3 au championnat. »
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