Par

Lucie Fraisse

Publié le

5 oct. 2025 à 8h54

Ce 5 octobre 2025, cela fait 100 jours que Camilo Castro, professeur de yoga originaire de Toulouse est emprisonné sans raison dans une prison du Venezuela. Pour la première fois, le gouvernement vénézuélien a reconnu détenir le Toulousain et il a pu recevoir une visite consulaire.

Quatre sorties de 20 minutes par semaine 

100 jours qu’il croupit dans la prison Rodeo à Caracas. Depuis le 26 juin dernier, Camilo Castro est enfermé dans une cellule qu’il partage avec un codétenu.

Il n’a droit qu’à quatre sorties de 20 minutes par semaine, sans contact avec l’extérieur, ni distraction. S’il est correctement nourri, il vit dans des conditions d’hygiène précaire.

À la frontière colombienne

Pour rappel, Camilo Castro résidait depuis plusieurs années en Colombie. Pour obtenir le renouvellement de son visa en juin dernier, il passe la frontière vénézuélienne. Et ne donne plus aucune nouvelle à ses proches.

Sur place, des amis parviennent à comprendre que Camilo Castro est détenu dans une prison du pays gouverné par le très contesté Nicolas Maduro. Sans aucune raison valable. Pour sa famille à Toulouse, Camilo est un « otage d’Etat ».

Vidéos : en ce moment sur Actu« Il n’y a aucune raison à son incarcération »

« Il n’y a aucune raison officielle à son incarcération, il n’a été condamné à rien, il n’y a pas eu de procès, expliquait ainsi son Beau-père Yves Gilbert à Actu Toulouse en août dernier. Quand on est arrêté sans motif ou avec des motifs complètement fallacieux, uniquement pour servir de monnaie d’échange, on est un otage d’Etat. C’est le cas de Camilo. »

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Un message et une visite consulaire

Pour ses proches, la situation est d’autant plus difficile qu’ils n’ont aucune nouvelle du professeur de yoga. Après avoir longtemps hésité, ils décident d’alerter la presse et organisent des mobilisations pour faire connaître la situation du jeune toulousain.

Est-ce qui a permis de faire, très légèrement, bouger les choses ? Camilo a pu récemment laisser un message téléphonique à sa famille. Le Vénézuéla a par ailleurs reconnu officiellement qu’il le retenait en prison et a autorisé une visite consulaire. 

« Cette visite a duré une quarantaine de minutes, indique Yves Gilbert. Elle a permis à Camilo de recevoir des nouvelles de l’extérieur, sans doute pour la première fois depuis son emprisonnement. Nous avons pu lui remettre quelques livres, des chaussettes et des produits d’hygiène. »

Sa santé se dégrade

La visite a aussi permis d’avoir des nouvelles sur l’état de santé du jeune homme. Et elles ne sont pas brillantes : sans surprise, Camilo Castro est « usé et fatigué par la longueur de la détention, l’isolement et l’inaction ». Si Camilo a indiqué ne pas avoir subi de sévice, son état de santé n’est pour autant pas optimum. Son état physique se dégrade en effet, en lien avec un pneumothorax dont il a souffert il y a une vingtaine d’années.

Nous sommes particulièrement inquiets des conséquences que cette maladie peut avoir sur son état de santé général, actuel et à venir, et sur les soins qui lui seront apportés par l’administration pénitentiaire.

Yves Gilbert

Sa famille réclame donc que Camilo Castro reçoivent des soins et qu’il puisse communiquer librement avec ses proches. Et exige sa libération immédiate afin qu’il soit remis aux autorités françaises. « Nous continuerons à nous mobiliser et à utiliser tous les dispositifs juridiques dont nous disposons »

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